Alexander Petrov et Ruslan Boshirov (sans doute des pseudonymes), les deux suspects désignés par Londres, filmés par une caméra de vidéosurveillance dans la capitale britannique, le 4 mars 2018. / HO / AFP

S’exprimant mercredi 12 septembre lors d’un forum économique, dans l’Extrême-Orient russe, Vladimir Poutine a annoncé avoir identifié les personnes soupçonnées par Londres d’avoir empoisonné l’ex-espion russe Sergueï Skripal et sa fille en Angleterre. Mais n’a aucune intention de les arrêter.

« Nous savons de qui il s’agit, nous les avons trouvés. Mais nous espérons qu’ils apparaîtront eux-mêmes au grand jour pour dire qui ils sont », a-t-il déclaré, précisant que « ce sont des civils, bien sûr ». Le président russe a ensuite ajouté : « Je vous assure qu’il n’y a là rien de criminel », laissant entendre que les deux hommes n’avaient rien à voir dans l’empoisonnement.

Mandat d’arrêt

Selon Londres, l’attaque a été perpétrée par deux « officiers » du GRU (le service de renseignement militaire russe), identifiés par la police britannique comme étant les ressortissants russes Alexander Petrov et Ruslan Bochirov, deux noms que la police soupçonne d’être des noms d’emprunt. Ils font l’objet d’un mandat d’arrêt.

Depuis le début de l’affaire, le Royaume-Uni accuse Moscou d’être à l’origine de l’attaque, qui avait engendré une grave crise diplomatique entre le Kremlin et les Occidentaux. La Russie ne cesse de nier son implication dans l’affaire, dénonçant des « accusations sans fondement », tandis que Londres l’a accusée à plusieurs reprises de désinformation. « Depuis mars, 37 versions fictives de ce qui s’est passé ont été présentées » par la Russie, a par exemple regretté l’ambassade de Grande-Bretagne à Moscou.

Les Skripal ont survécu à l’empoisonnement, ainsi qu’un policier contaminé en leur portant secours.