La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, à Châteaudouble le 12 septembre. / BORIS HORVAT / AFP

Une visite plus chahutée que prévue. En se déplaçant à Châteaudouble mercredi 12 septembre, la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, souhaitait protester contre la venue prochaine de 72 migrants dans ce petit village varois de 470 habitants.

Mais au cours de sa déambulation dans le bourg, la députée du Pas-de-Calais a été conspuée par plusieurs villageois qui protestaient contre sa venue, certains la sifflant ou criant « Cassez-vous ». Une pelleteuse avait notamment été installée dans une rue pour lui bloquer l’accès d’une partie du village.

« Milices violentes d’extrême gauche »

Mme Le Pen a réagi face à la presse : « Si à chaque fois qu’on organise une prise de parole, un déplacement il fallait se soumettre à ces excités, à ces milices violentes d’extrême gauche alors ça en serait fini de la démocratie. »

Lors de ce déplacement, Mme Le Pen a tout de même lancé un appel « solennel » contre ce qu’elle qualifie de « submersion migratoire imposée par l’Union européenne » à Châteaudouble.

« C’est un petit village de 470 habitants dans lequel, sur ordre de l’Union européenne, on installe 72 migrants, sans avoir demandé son avis à la population, sans avoir demandé son avis au maire. C’est comme si demain on imposait 12 millions de migrants en France en l’espace d’une nuit. »

Les migrants seront accueillis dans un centre d’accueil et d’orientation (CAO), aménagé dans une maison de retraite désaffectée depuis deux ans. Ils ont vocation à rester entre un et neuf mois, le temps que leurs dossiers soient étudiés. La présidente du parti d’extrême droite, qui avait prévu de visiter ce centre, a finalement dû y renoncer.