La garde des sceaux Nicole Belloubet, le 5 septembre, à la sortie du conseil des ministres. / LUDOVIC MARIN / AFP

Le plan prison qui est présenté mercredi 12 septembre par le gouvernement permettra de réduire la surpopulation carcérale de 8 000 personnes, affirme la garde des sceaux dans un entretien aux Echos. Nicole Belloubet mise sur « la redéfinition de l’échelle des peines », sans toutefois fixer d’échéance précise.

Son projet, qui sera présenté en conseil des ministres, réécrit l’échelle des peines pour éviter de courtes peines d’emprisonnement. En dessous d’un mois, elles seront ainsi interdites tandis qu’entre un et six mois, la peine s’exécutera par principe dehors.

7 000 nouvelles places de prison

« On a fait de l’emprisonnement la peine de référence unique, ce qui est inefficace quand elle est de courte durée », justifie la ministre dans cet entretien aux Echos, où elle répète son souhait de développer les alternatives à l’incarcération, notamment les travaux d’intérêt général.

Selon les derniers chiffres officiels, le nombre de personnes détenues dans les prisons françaises s’établissait au 1er août à 70 519 pour 59 870 places.

Pour lutter contre cette surpopulation chronique, le plan de la ministre prévoit également de créer 7 000 places de prison supplémentaires d’ici à la fin du quinquennat et de lancer d’ici à 2022 la construction de 8 000 autres places, conformément au voeu du président Emmanuel Macron.

Parmi ces nouvelles places, 2 500 seront construites dans des maisons d’arrêt avec un « haut niveau de sécurité », a détaillé Mme Belloubet alors que l’administration pénitentiaire est sous le coup de l’évasion le 1er juillet du braqueur Redoine Faïd, qui reste encore aujourd’hui introuvable.