Emmanuel Macron a fait, jeudi 13 septembre, une déclaration officielle reconnaissant que Maurice Audin, militant communiste « disparu » en 1957, était mort sous la torture du fait d’un « système légalement institué » en Algérie par la France. Soupçonné de lien avec le FLN algérien, Michel Audin avait été arrêté dans la nuit du 11 juin 1957 chez lui devant sa femme et ses trois enfants. Sa famille ne le reverra pas et son corps ne sera jamais retrouvé. Le 18 juin 2014, François Hollande avait publiquement reconnu que Michel Audin était bien mort durant sa détention et avait invalidé la thèse de l’évasion soutenue par l’armée française.

La déclaration d’Emmanuel Macron marque un changement radical dans la position officielle de la France. Il ne sera plus possible désormais de nier le caractère systématique de la torture pendant la guerre d’Algérie. Le président français a également annoncé « l’ouverture des archives sur le sujet des disparus civils et militaires, français et algériens ».