Les joueuses de l’équipe d’Angleterre de rugby à quinze seront professionnelles à partir de 2019, a annoncé la Fédération anglaise (Rugby Football Union, RFU), lundi 17 septembre. Tout en continuant à évoluer dans leurs clubs respectifs, vingt-huit joueuses au total bénéficieront ainsi d’un contrat avec la fédération à partir du 1er janvier.

« Cela démontre l’engagement de la RFU envers le développement du rugby féminin et la confiance que nous avons dans l’avenir de ce sport », a déclaré Steve Brown, le directeur général de la fédération.

Les joueuses du XV à la rose avaient déjà été rémunérées pendant quelques mois en 2017 dans la perspective de la Coupe du monde, qui avait lieu la même année. Elles avaient perdu en finale de cette compétition, face aux Néo-Zélandaises.

Mouvement engagé en Nouvelle-Zélande et en France

Les Néo-Zélandaises, qui dominent la scène mondiale (cinq titres mondiaux), avaient franchi le pas dès le mois de mars. Faisant suite aux appels au changement, lancés après leur dernier titre, la fédération néo-zélandaise de rugby avait annoncé que les joueuses bénéficieraient de leurs premiers contrats professionnels.

La fédération française a elle aussi engagé un mouvement quasi similaire. En juin, elle a décidé de mettre en place des contrats fédéraux à mi-temps pour vingt-six joueuses internationales.

« Après la professionnalisation du staff de l’équipe de France féminine à l’issue du Tournoi des Six Nations, il a été annoncé au comité directeur de la FFR la décision de proposer à vingt-six joueuses internationales à XV un contrat fédéral, à mi-temps, dans le but de favoriser leur épanouissement personnel, en vivant leur passion tout en ayant un projet professionnel », avait annoncé la FFR.

A l’issue de leur victoire dans le tournoi, les Bleues, qui évoluaient jusqu’alors avec le statut amateur, avaient estimé qu’il y avait « des questions qu’il [fallait] se poser ». A commencer par celle de leur statut, et de leur rémunération.

Fortes du cinquième Grand Chelem de leur histoire, elles avaient expliqué qu’il s’agissait de se donner les moyens de confirmer au-delà de la seule scène européenne, lors de la Coupe du monde tout particulièrement : en huit éditions dans cette compétition, les Bleues ont fait six places sur le podium, mais aucune finale.