Opération de recherches dans le lac Victoria, le 21 septembre. / STRINGER / REUTERS

Après s’être interrompues pendant la nuit de vendredi 21 à samedi 22 septembre, « les opérations de recherche ont repris tôt ce matin » autour de la coque du ferry MV Nyerere, qui a chaviré il y a quatre jours sur le lac Victoria, en Tanzanie. Mais les espoirs de retrouver des survivants sont quasi nuls désormais.

Officiellement, 167 personnes ont été tuées dans ce naufrage, selon un bilan communiqué samedi par John Kijazi, chef du cabinet du président John Magufuli.

De nouveaux cadavres devraient encore être repêchés dans les jours qui viennent. Selon les autorités locales, seules 40 personnes ont été sauvées à une dizaine de mètres de l’île d’Ukerewe, où le ferry surchargé s’est finalement renversé.

« Personne ne sait rien »

Personne ne sait avec exactitude combien de personnes étaient à bord du MV Nyerere ce jour-là. La seule certitude est que la jauge du navire — cent passagers — était largement dépassée.

Des témoins parlent de deux cents personnes, et des autorités tanzaniennes vont jusqu’à en évoquer trois cents, laissant entendre que le bilan définitif de ce drame pourrait être bien plus effrayant. « Personne ne sait rien », résume Godfrida Jola, porte-parole de la Croix-Rouge tanzanienne, qui dit craindre que « plus de deux cents personnes soient mortes ».

John Magufuli, a exigé que « toutes les personnes impliquées dans la gestion du ferry » soient arrêtées, sans préciser le nombre de personnes incriminées. Pour l’instant, seul le capitaine du bateau a été interpellé. Selon le journal The Citizen, il aurait laissé la barre du bateau à une personne qui n’était pas autorisée à la prendre.

Pendant que les recherches se poursuivaient, et que les premiers cercueils arrivaient sur les lieux du drame, les drapeaux étaient en berne en Tanzanie, au deuxième jour d’un deuil national qui doit durer jusqu’à lundi.