Oui, Clarisse Agbegnenou est devenue triple championne du monde de judo.

MLADEN ANTONOV / AFP

Oui, le PSG a battu Rennes et continué son sans-faute en Ligue 1.

Michel Euler / AP

Mais il s’est passé autre chose ce week-end dans le monde du sport. Et vous êtes peut-être passés à côté.

Les trois leçons du week-end

  • Dans ton jardin, ton retour tu feras

ANDREW YATES / REUTERS

Il a fait son grand retour, en tribunes. Victime d’une hémorragie cérébrale au mois de mai, plongé dans le coma quelques jours et longtemps convalescent, Sir Alex Ferguson est apparu ce week-end dans les tribunes d’Old Trafford. L’entraîneur légendaire du club a assisté au match nul (1-1) de son ancienne équipe face à Wolverhampton. Surtout, celui qui a passé 27 ans au club a été longuement ovationné par le stade dans lequel il a tout connu, et surtout tout gagné : treize titres de champion d’Angleterre, deux Ligues des champions, quelques coupes d’Angleterre… À 76 ans, Ferguson est toujours le héros de Manchester United, qui n’est pas prêt de l’oublier. D’autant que la dernière fois que le club a été sacré champion, en 2013, c’est lui qui était sur le banc.

  • Après le parapet, les bras tu lèveras

La dernière fois qu’on avait vu Philippe Gilbert, il nous avait vraiment fait peur. Sur la seizième étape du Tour de France, le Belge alors en tête avait lourdement chuté dans la descente du Col de Portet-d’Aspet. Une chute impressionnante dans une descente tristement célèbre, puisque l’Italien Fabio Casartelli avait trouvé la mort sur cette même route en 1995. Remonté sur son vélo, Philippe Gilbert avait terminé l’étape, mais avait dû abandonner la course lorsque le diagnostic était tombé : rotule fracturée et arrêt forcé.

Quelques mois plus tard, Gilbert nous a d’abord fait rire en annonçant son retour, sur Twitter, grâce à une référence à quelques glorieux anciens. C’est en se plaçant sur un montage entre Michael Jordan, Mohamed Ali et Pelé, rien que ça, que le cycliste a annoncé son come-back, sur les routes du Grand Prix d’Isbergues. Une annonce peu modeste, mais un retour réussi pour le coureur de la Quickstep, qui s’est imposé devant Christophe Laporte, deux mois après sa chute.

  • Des contorsions tu réaliseras

La souplesse est une qualité importante pour un joueur de handball. Pour un gardien, certes, qui doit parfois stopper des ballons du bout des orteils à hauteur de sa tête, mais aussi pour les joueurs de champ. Carlos Ruesga, joueur du Sporting Portugal, l’a prouvé en Ligue des champions ce week-end. Lors de la dernière action du match, alors que son club était à égalité avec Tchekhov, le champion de Russie, les Portugais ont bénéficié d’un ultime coup franc.

Perfect Ruesga seals Sporting win | Round 2 | VELUX EHF Champions League 2018/19
Durée : 00:25

Le demi-centre espagnol s’est présenté face à un mur imposant, composé de la totalité de l’équipe russe, mais a malgré tout réussi à inscrire le but de la victoire. Une frappe magnifique dans un angle presque impossible, accessible uniquement au prix d’une contorsion spectaculaire. Victoire finale 23-22 pour le Sporting Portugal, qui prend la tête de son groupe.

L’équipe du week-end : les Sénégalaises créent l’exploit

Pour leur premier match de Coupe du monde de basket féminin, les Sénégalaises avaient déjà marqué les esprits, en ne s’inclinant que de vingt points face à l’ogre américain, une performance loin d’être ridicule. Mais dimanche, les coéquipières d’Astou Traoré ont fait encore mieux : en battant la Lettonie d’un petit point 70-69, les Sénégalaises sont entrées dans l’histoire. C’est la première victoire d’une équipe africaine en phase de poule d’une Coupe du monde. C’est même la première fois que les basketteuses sénégalaises gagnent un match contre une équipe européenne dans une compétition internationale. Les Sénégalaises affronteront la Chine dans le troisième match de poule, pour tenter de réaliser un exploit encore plus grand : se qualifier pour les quarts de finale.

Le chiffre du week-end : 190 millions

Troy Taormina / USA TODAY Sports

C’est le contrat maximum auquel le joueur NBA Karl Anthony Towns pouvait prétendre, et c’est donc celui qu’il a paraphé ce week-end, s’engageant ainsi à rester dans son équipe, les Timberwolves de Minnesota. Alors que son coéquipier Jimmy Butler a fait savoir la semaine dernière qu’il souhaitait quitter l’équipe, Towns s’est engagé pour cinq ans dans l’équipe qui l’avait drafté, en signant l’un des plus gros contrats de l’histoire. Le pivot, qui tournait la saison dernière à 21 points et 12 rebonds par match, est bien considéré par son équipe comme la pierre angulaire du projet.

Dans son sillage, les Timberwolves avaient atteint l’an dernier les play-off pour la première fois depuis quatorze ans. Mais leur aventure s’était arrêtée dès le premier tour, dans une série face à Houston où Towns (22 ans) avait eu du mal à peser sur les matchs. Désormais engagé pour cinq ans avec Minnesota, le pivot touchera plus de 30 millions de dollars par an. S’il est élu cette saison dans l’une des équipes types de la NBA, son contrat de 158 millions se transformera en super-contrat, d’une valeur de 190 millions sur cinq ans.

Les wikis du week-end

Facile

Auteur d’un très bon match, j’ai ouvert mon compteur de but avec mon nouveau club ce week-end.

Difficile

Défenseur central, je suis devenu le patron de la défense de mon nouveau club. Et ce week-end, j’ai marqué mon premier but.