Le secrétaire général de l’ONU, le Portugais Antonio Guterres, a ouvert, mardi 25 septembre, les six jours de discours de la 73e assemblée générale de l’organisation. Dans son discours, il a déploré un « monde de plus en plus chaotique », regrettant que « le multilatéralisme soit autant critiqué au moment où il est le plus nécessaire. La coopération entre pays est moins certaine et plus difficile. Les divisions au sein du Conseil de sécurité sont graves ».

Parmi les orateurs du jour, c’est le président américain qui est particulièrement attendu ce mardi : pour sa deuxième Assemblée générale de l’ONU, Donald Trump, devait dénoncer l’Iran et ses « activités destructrices » à travers le monde, au lendemain de la décision européenne – un revers pour lui – de contourner les sanctions américaines imposées à Téhéran.

Pyongyang et Téhéran, les cibles de 2017

En 2017, pour sa première apparition lors de l’Assemblée générale de l’ONU, le locataire de la Maison Blanche avait, dans un discours belliqueux, désigné deux cibles : Pyongyang et Téhéran. Depuis, il a engagé un dialogue avec le jeune dirigeant nord-coréen Kim Jong Un qui, va-t-il répétant, fait preuve d’une véritable « ouverture d’esprit » et est prêt à prendre des décisions courageuses.

S’il devrait appeler à ne pas relâcher la pression sur Pyongyang, qui tarde à faire des concessions significatives sur la question centrale de la dénucléarisation, le ton belliqueux de 2017 aura probablement disparu. La République islamique, en revanche, peut s’attendre à « des mots durs bien mérités », a prévenu le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, en évoquant la semaine à venir.

Habitué de ce rendez-vous diplomatique annuel, le président Hassan Rohani s’exprimera peu après, alors que son pays vient de subir un attentat terroriste dont ils accusent indirectement les Etats-Unis. Le président français Emmanuel Macron, qui a rencontré Donald Trump lundi soir et a prévu de rencontrer le président iranien lors de son séjour new-yorkais, livrera lui aussi sa vision du monde, axée sur la crise du multilatéralisme.