« La deuxième accusatrice n’a rien (contre lui). Elle s’imagine qu’il a pu s’agir de lui ou peut-être pas », a déclaré M. Trump. « Elle admet qu’elle était saoule, totalement confuse », « elle admet des trous de mémoire », a-t-il encore souligné. / CARLOS BARRIA / REUTERS

Quelques instants après avoir quitté la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, le président américain, Donald Trump, a commenté les accusations de Deborah Ramirez visant son candidat à la Cour suprême, Brett Kavanaugh.

« La deuxième accusatrice n’a rien (contre lui). Elle s’imagine qu’il a pu s’agir de lui ou peut-être pas », a déclaré M. Trump. « Elle admet qu’elle était saoule, totalement confuse », « elle admet des trous de mémoire », a-t-il encore souligné.

Il s’en est aussi pris au Parti démocrate. Rejeter la candidature du juge Kavanaugh « à cause de ça » serait « une terrible insulte à notre pays », a ajouté Donald Trump. « On ne peut pas l’autoriser ». « Les démocrates jouent à un jeu de dupes », a-t-il encore lancé, en assurant que « des fausses accusations de ce genre sont portées contre de nombreuses personnes ».

Accusations dans le « New Yorker »

Dimanche, le New Yorker a publié un article dans lequel Jane Mayer et Ronan Farrow recueillaient le témoignage de Deborah Ramirez, 53 ans, qui accuse le juge Brett Kavanaugh de s’être livré à de l’exhibitionnisme et de l’avoir contrainte à toucher son sexe lors d’une soirée arrosée à l’université de Yale dans les années 1980, ce que le juge a vigoureusement démenti.

L’accusation portée par Mme Ramirez survient à quelques jours du témoignage public, attendu jeudi, de Christine Blasey Ford, une universitaire qui accuse le juge Kavanaugh d’agression sexuelle quelques années plus tôt, alors qu’il était élève dans un lycée huppé de Washington. La Maison Blanche s’est dite « ouverte » à ce Mme Ramirez soit auditionnée en même temps que Mme Ford.

Nouvelles accusations

Par ailleurs, Michael Avenatti, le très médiatique avocat de l’actrice de films pornographiques Stormy Daniels, laquelle affirme avoir eu une relation sexuelle avec le président Trump en 2006, représente une troisième femme détenant d’après lui « des informations crédibles » sur Brett Kavanaugh et Mark Judge. Il évoque des soirées durant lesquelles des jeunes filles étaient saoulées et droguées « pour permettre à un train d’hommes de les violer collectivement ». L’avocat demande que la commission entende le témoignage de sa cliente, dont il n’a pas dévoilé l’identité.