Comme prévu, la Réserve fédérale américaine, la Fed, a relevé, mercredi 26 septembre, ses taux directeurs d’un quart de point, à l’issue de deux jours de réunion. Le loyer de l’argent à court terme se situe désormais dans la fourchette de 2 à 2,25 %.

Il s’agit de la troisième hausse de l’année et de la huitième depuis que la Fed a recommencé à augmenter ses taux, fin 2015. Ils se situaient alors entre 0 et 0,25 depuis décembre 2008, la Fed ayant fait feu de tous bois pour relancer l’économie américaine après la grande crise financière. Dans son communiqué, l’institution présidée par Jerome Powell note que, depuis août, « le marché du travail a continué de se renforcer et l’activité économique a progressé à un taux élevé ».

La banque se réjouit de ce que l’inflation hors énergie et alimentation, qui sert de référence, reste stable autour de 2 %. La Fed demeure très positive sur les perspectives économiques, puisqu’elle a revu à la hausse ses prévisions de croissance. Celle-ci devrait s’établir à 3,1 % en 2018 (contre 2,8 % prévus en juin), 2,5 % en 2019 (contre 2,4 % prévus jusqu’à présent), 2 % en 2020 et 1,8 % en 2021. De même, le chômage devrait descendre jusqu’à 3,5 % pour les deux prochaines années et l’inflation se situer entre 2 et 2,1 %.

Douze des seize membres ayant participé au comité de politique monétaire estiment que la banque relèvera encore une fois ses taux d’ici à la fin de l’année. Ils n’étaient que huit sur quinze en juin et quatre sur seize en décembre, ce qui montre un consensus envers un resserrement du crédit alors que l’économie est en pleine expansion. La Fed, selon les estimations de ses membres, devrait augmenter ses taux à trois reprises en 2019 – ils atteindraient alors 3,25 % pour finir autour de 3,5 % en 2020 et 2021.