Le premier ministre Shinzo Abe aux Nations unies, le 25 septembre. / SPENCER PLATT / AFP

Le premier ministre japonais Shinzo Abe s’est dit ouvert mardi 25 septembre à une rencontre avec Kim Jong-un, dans la lignée du sommet historique entre le dirigeant nord-coréen et le président des Etats-Unis Donald Trump en juin.

Lors de son intervention à la tribune lors de l’Assemblée générale de l’ONU, Shinzo Abe, qui a longtemps prôné une ligne dure envers le régime de Pyongyang, a assuré être prêt à « mettre fin à la méfiance mutuelle » et prendre « un nouveau départ ».

Mais une telle réunion porterait sur un sujet particulièrement sensible pour l’opinion publique nippone : l’enlèvement de citoyens japonais par la Corée du Nord dans les années 1970 et 1980. M. Abe a précisé que rien n’était encore en préparation.

Espions du régime

Pyongyang est accusée d’avoir kidnappé des dizaines de Japonais il y a une quarantaine d’années pour permettre aux espions du régime de se familiariser avec la culture et la langue nippones.

L’ancien premier ministre japonais Junichiro Koizumi s’était rendu deux fois en Corée du Nord pour rencontrer le père du dirigeant actuel, Kim Jong-il, à ce sujet.

En 2002, Pyongyang avait avoué l’enlèvement de 13 Japonais. Cinq d’entre eux avaient ensuite été autorisés à rentrer dans l’archipel, le régime nord-coréen affirmant que les huit autres sont morts, mais sans fournir de preuves, ce qui n’avait pas convaincu Tokyo.