Lundi 24 septembre, lors de la reconstitution de la nuit du meurtre en présence de Nordahl Lelandais, des juges d’instruction, des avocats et des parties civiles. / JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP

Il avait assuré jusqu’ici aux enquêteurs avoir tué la petite Maëlys « par accident ». Vendredi, lors d’une nouvelle audition par les juges d’instruction Nordahl Lelandais a finalement changé de version. Selon des informations de BFM-TV confirmées au Monde mercredi 26 septembre, l’ancien maître-chien a expliqué avoir frappé plusieurs fois Maëlys.

Après avoir nié pendant plusieurs mois son implication dans la disparition de Maëlys dans la nuit du 26 au 27 août 2017, lors d’une fête de mariage au Pont-de-Beauvoisin (Isère), avait finalement avoué en février avoir tué la petite Maëlys. Ses indications avaient permis de retrouver des restes de la fillette à l’issue de difficiles recherches dans la montagne enneigée.

Le suspect de 35 ans avait alors expliqué que l’enfant de 8 ans serait montée dans sa voiture pour aller voir ses chiens. Sur le trajet, l’enfant aurait paniqué, lui aurait demandé de faire demi-tour et elle aurait hurlé. Nordahl Lelandais aurait asséné « un coup avec le revers de la main, violent, sur le visage » de l’enfant assise à sa droite sur le siège passager, alors qu’il conduisait.

« Quatre ou cinq coups très violents »

Lundi, lors de la reconstitution de la nuit du meurtre, le convoi composé de Nordahl Lelandais, des juges d’instruction, avocats et parties civiles a effectué un arrêt inattendu « à moins de cinq minutes en voiture de la salle où se déroulait le mariage », assure BFM-TV. Selon des témoins de la reconstitution cités par la chaîne d’information en continu, Nordahl Lelandais a expliqué avoir frappé Maëlys à cet endroit, avant de mimer sur un mannequin « les quatre ou cinq coups très violents ».

C’est ensuite, alors qu’il conduisait en direction du domicile de ses parents, à Domessin (Savoie), qu’il affirme s’être arrêté à nouveau, constatant que la petite fille était morte. Toujours selon BFM-TV, le suspect aurait durant cette reconstitution changé une autre partie de sa première version des faits, en déposant le corps au bord d’un chemin, « et non dans une cabane en bois comme il l’a affirmé depuis sept mois ».