Pascal Filoé, directeur général adjoint et chef de la police municipale de Rodez, est mort, jeudi 27 septembre, après avoir été blessé de plusieurs coups de couteau dans le centre-ville, a-t-on appris auprès du maire de la ville.

Selon une source proche du dossier, l’agresseur présumé a été interpellé peu après les faits à proximité de l’hôtel de ville et était « connu des services de police », a précisé Christian Teyssèdre, le maire de Rodez. « Il avait notamment dégradé la porte de l’hôtel de ville le 11 avril dernier », a-t-il précisé. Il était, en revanche, inconnu des services de renseignement, selon une source policière au Monde.

L’agression a eu lieu dans une petite rue longeant la mairie, une voie qui a très vite été fermée par des cordons de police. M. Filoé a succombé à ses blessures malgré l’intervention des secours et sa prise en charge par les services hospitaliers, selon La Dépêche du Midi. Il était le père de trois enfants.

La préfecture de l’Aveyron a annoncé dans un communiqué de presse, « qu’une cellule d’urgence médico-psychologique [serait] activée à partir de 14 heures à l’hôtel de ville », soulignant qu’un appel à témoin avait été lancé.

« Attaque ignoble »

Cette agression mortelle du responsable de la police municipale en plein jour et au centre de la paisible préfecture de l’Aveyron a immédiatement suscité de nombreuses réactions, dont celle du ministre de l’intérieur. « Je partage la douleur des habitants de Rodez après l’attaque ignoble qui a visé le responsable de leur police municipale. Mes premières pensées vont à sa famille et ses proches. Soutien à ses collègues éprouvés et aux policiers nationaux qui ont immédiatement interpellé l’individu », a écrit Gérard Collomb sur Twitter.

Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, la capitale régionale, s’est dit « consterné et abasourdi ». « C’est insoutenable de voir des représentants de nos forces de police, qui méritent gratitude et respect, victimes de tels actes inqualifiables », a-t-il souligné. Plusieurs députés ont également fait état de leur émotion.

Le maire de Nice, Christian Estrosi, s’est, pour sa part, déclaré « indigné ». « Nos policiers municipaux comme nationaux sont victimes chaque jour d’attaques dans des conditions de travail très difficiles », a-t-il insisté sur Twitter.