La Française Sandrine Gruda en duel face à la Belge Emma Meesseman, lors du quart de finale des Mondiaux de basket, à Tenerife, le 28 septembre 2018. / FIBA

L’épopée canarienne des basketteuses françaises s’est achevée vendredi 28 septembre. Elles ne monteront pas sur le podium du Championnat du monde à Tenerife (Espagne) après leur défaite en quarts de finale contre la Belgique 86 à 65, vendredi.

C’était pourtant l’occasion idéale, pour les Françaises, de voir pour la première fois le dernier carré du Mondial. C’est raté pour cette équipe montée sur tous les podiums européens depuis 2009 (or en 2009, bronze en 2011 et argent en 2013, 2015 et 2017).

En face, la Belgique de Ann Wauters (37 ans) continue de surfer sur son premier podium international décroché l’an passé à l’Euro (le bronze) et se hisse en demi-finale de son premier Mondial.

A Tenerife, les filles de Valérie Garnier n’ont jamais réussi à imposer leur jeu pendant cette rencontre. Elles ont été prises à la gorge d’entrée par les Belges, à l’image du contre de Kyara Linskens sur Sandrine Gruda lors de la première possession française. De quoi lancer cette énergie positive, côté belge, que la coach française voulait tant éviter.

Première alarme

La déferlante belge, avec le redoutable duo emmené par Emma Meesseman et Kim Mestadagh, a donné une leçon de basket au cours des deux premiers quarts-temps (26 points à elles deux), créant un écart de 22 points en 20 minutes qui a mis les Françaises au tapis. Cinquante-trois points encaissés (contre seulement 31 inscrits) en une mi-temps, cela faisait longtemps que ça n’était plus arrivé aux Bleues en compétition internationale.

La révolte amorcée par la meneuse Romane Bernies à l’amorce du dernier quart-temps, alors que l’écart était de 19 points, a été insuffisante pour remonter la pente, malgré une très belle combativité affichée dans les dix dernières minutes de jeu.

Ce revers sonne comme une première alarme pour cette équipe jeune (25 ans de moyenne d’âge). Son manque d’expérience s’est vu dans les moments cruciaux, comme lors du dernier quart-temps du match de groupe contre le Canada, perdu 71 à 60. L’absence d’une leadeuse aussi, pour la première compétition sans l’emblématique capitaine Céline Dumerc, partie à la retraite à l’été 2017.

« On est dans cet apprentissage-là, on l’a voulu. On veut leur faire vivre cette expérience », expliquait Valérie Garnier avant le quart.

A deux ans des Jeux olympiques à Tokyo, les Françaises devront finir dans les six premières nations de l’Euro au début de l’été 2019, en Serbie et en Lettonie, pour disputer les tournois de qualification. Au risque de ne pas faire le voyage au Japon à l’été 2020.