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Il ne lui manquait que ce maillot arc-en-ciel pour compléter son palmarès : la Néerlandaise Anna Van der Breggen l’a conquis avec style, samedi 29 septembre à Innsbrück (Autriche), en plaçant son attaque décisive à 40 kilomètres de l’arrivée.

L’Australienne Amanda Spratt a pris la médaille d’argent à près de quatre minutes. Enfin, l’Italienne Tatiana Guderzo, elle aussi en solitaire, a franchi la ligne en troisième position à cinq minutes et 26 secondes. C’est l’écart le plus important pour un championnat du monde féminin depuis 1989.

Cette année-là, à Chambéry, Jeannie Longo s’était imposée devant sa compatriote Catherine Marsal. Les Françaises ont été bien plus discrètes à Innsbrück : Edwige Pitel, la doyenne de l’équipe à 51 ans, est la première d’entre elles avec une 38è place finale.

Domination écrasante

Déjà championne olympique et d’Europe en 2016, Van der Breggen règne sur le circuit féminin et a remporté toutes les courses qui comptent, notamment le Tour d’Italie, le Tour des Flandres ou Liège-Bastogne-Liège.

Les Pays-Bas confirment leur domination écrasante du cyclisme féminin puisque l’an passé, sa compatriote Chantal Blaak s’était imposée à Bergen (Norvège) et que mardi, les Néerlandaises ont réalisé le triplé sur le contre-la-montre : Van der Breggen avait pris la médaille d’argent, battue par Annemiek Van Vleuten.

Sur le redoutable parcours d’Innsbrück, le plus dur sans doute depuis Duitama en 1995, Van der Breggen a distancé sa dernière rivale Amanda Spratt dans la portion la plus difficile du parcours. Elle venait tout juste de rejoindre, en solitaire, une échappée d’outsiders et a ensuite creusé régulièrement l’écart, imperturbable dans son long contre-la-montre. Ce n’est qu’à 100 mètres de la ligne qu’elle a relevé la tête et fondu en larmes.

Les Pays-Bas prennent la tête du classement des médailles de ces championnats du monde avec trois titres, tous obtenus dans les catégories féminines.