Sofiane Guitoune n’a rien pu faire face au Castres de Thomas Combezo et Daniel Kotze. / PASCAL PAVANI / AFP

Et de cinq ! Le Castres Olympique, longtemps mené au score par Toulouse, s’est finalement imposé (26-22) samedi 29 septembre, enchaînant ainsi une cinquième victoire de rang face à son prestigieux voisin.

Montpellier à Perpignan, Pau à Agen et Lyon devant Grenoble sont les autres bénéficiaires de la « fête des voisins », cette 6e journée du Top 14 baptisée « Fan days » qui proposait un maximum de derbies. Dans la soirée, Clermont a dominé Toulon 23 à 19.

Troisième victoire de rang

Si toutes les séries ont une fin, celle du Castres Olympiques n’est pas terminée. Le CO peut même s’enorgueillir d’enchaîner une troisième victoire de rang sur la pelouse d’un Stade Toulousain qui n’arrive plus à faire la loi face aux Tarnais depuis deux ans maintenant.

Cette deuxième défaite de rang des Haut Garonnais, la première de la saison à Ernest-Wallon, interpelle une semaine après le choix controversé du staff toulousain de largement faire tourner son effectif à Montpellier – beaucoup y voyant une impasse achevée sur une déroute (15-66)- pour optimiser la réception du champion de France sortant.

C’est raté. Et Castres fait la bonne opération de la journée en s’imposant pour la deuxième fois de la saison à l’extérieur – où il a disputé quatre de ses six premiers matches – pour désormais compter quatre unités d’avance sur Toulouse.

« C’est de notre faute »

En cause, l’incapacité des Toulousains à gérer la dernière demi-heure. C’est dans cette période qu’ils s’écroulent (13 essais encaissés sur les 21 de la saison). Ils y ont déjà perdu des bonus offensifs (La Rochelle et Racing 92). Cette fois, ils ont été assommés par un 23-0 avec un doublé de Tulou et les points d’Urdapilleta, dont un drop.

Auparavant, Toulouse avait profité de sa supériorité numérique pour prendre le large avec Bézy (34) puis Médard (15-3, 39), lequel a inscrit son 80e essai et renforcé, pour sa première apparition, son classement en tête du classement des marqueurs d’essais en activité. Romain Ntamack avait corsé l’addition (22-3, 47).

« C’est de notre faute. On a baissé la tête et on n’a jamais su la relever » enrage Sébastien Bézy, le demi de mêlée toulousain. Son entraîneur William Servat n’a pas dit autre chose: « On ne peut pas se laisser aller et perdre le match tout seul comme ça. Ce n’est pas possible. »