Vainqueur de ses cinq matchs, Francesco Molinari a porté l’équipe européenne dans cette Ryder Cup. / PAUL CHILDS / REUTERS

Cette 42e édition de la Ryder Cup, disputée au Golf national de Saint-Quentin-en-Yvelines, avait bien mal commencé pour l’Europe, menée 3-1 après les premiers doubles du vendredi. Mais les choix du capitaine Thomas Björn et un Francesco Molinari déchaîné ont permis à l’Europe de prendre le large dans la suite du week-end, jusqu’à la victoire finale 17,5 - 10,5.

Les Américains n’ont plus gagné sur le sol européen depuis 25 ans, alors que l’Europe remporte sa onzième Ryder Cup. Surtout, les Européens confirment leur domination récente sur la compétition : ils ont remporté sept des dix dernières éditions.

C’est Molinari en personne qui a donné la victoire dimanche à l’Europe en battant Phil Mickelson pour le 14è point, celui qui assurait un succès mathématique aux joueurs du vieux continent. Déjà vainqueur de ses quatre doubles avec Tommy Fleetwood, l’Italien a été le meilleur joueur de cette Ryder Cup, remportant ses cinq matchs. Il est devenu le premier européen à gagner tous ses matchs depuis 1979 et l’adoption du format de compétition actuel.

« C’était une semaine incroyable, la foule était géniale, je n’oublierai jamais cette semaine, mais c’est une victoire d’équipe. Ça va être dur de faire mieux pour moi, je suis très fier », a dit l’Italien après la victoire. Sergio Garcia, lui, est devenu le meilleur marqueur de l’histoire de la Ryder Cup, en remportant son match face à Rickie Fowler. À 38 ans et après avoir participé à neuf Ryder Cup, l’Espagnol a donné 25,5 points à son équipe.

Les Américains avaient pourtant commencé cette journée de simples de la meilleure des manières, avec trois belles victoires sur des Européens un peu endormis : ni Rory McIlroy, ni Justin Rose n’ont pu gagner leurs matchs, alors que Tommy Fleetwood, révélation de la semaine et invaincu jusqu’ici, a été balayé par Tony Finau.

Mais la marche était trop haute pour les Américains, à l’image d’un Tiger Woods dépassé, qui a encore perdu son match face à l’Espagnol Jon Rahm. Pour son grand retour, l’ancien numéro 1 mondial a vécu un cauchemar lors de cette édition, en perdant tous ses matchs, en double comme en simple.

Les Européens ont eu tout le temps de célébrer en attendant la fin du dernier match entre Dechambeau et Nodren, qui ont tranquillement terminé leur partie au milieu des cris de joie et des célébrations du public et des joueurs. On a même vu le grand Ian Poulter endosser le déguisement de boîte aux lettres d’un supporteur pour réaliser son tour d’honneur.