Un canon à eau en action à Paris, le 1er mai 2018. / THOMAS SAMSON / AFP

La direction générale de la police nationale a confirmé, dimanche 30 septembre, l’utilisation dans les canons à eau des CRS d’un additif à base de restes d’animaux lors des manifestations du 1er-Mai à Paris, une semaine après la publication de cette information par Le Parisien puis par le site StreetPress.

Ajouté à l’eau de la citerne du véhicule, cet émulsif à base « de protéines de viandes macérées, mélange de sang séché et d’os broyés », d’après un policier cité par Le Parisien, exhale une odeur nauséabonde lorsqu’il est projeté. Ce produit a « permis de repousser quelques-uns des manifestants, via l’effet de surprise et l’odeur pestilentielle que dégage ce mélange », ont fait savoir les CRS de la section des moyens spécialisés de Chassieu (Rhône), qui se sont servis de ce liquide contenant des protéines animales.

Fabriqué à partir de déchets produits par des abattoirs, le composé est normalement employé par les pompiers dans la lutte contre les incendies du fait de ses propriétés ignifugeantes. Il peut être utilisé par les canons à eau des CRS pour venir à bout de feu de poubelle ou de barricade, mais n’a pas vocation à être pulvérisé sur des personnes.

Interrogé par France Info, Grégory Joron, du syndicat Unité SGP Police, a mis en avant l’absence de danger pour la santé de ce produit, et estimé que son utilisation relevait « peut-être » de la présence dans le canon à eau d’un « résidu de produit », qui aurait donc été utilisé par erreur.