A l’approche de la présidentielle camerounaise du dimanche 7 octobre, des centaines de familles ont décidé de fuir les deux régions anglophones du pays, craignant une intensification des violences entre l’armée et les séparatistes. Ces derniers ne reconnaissent plus l’autorité étatique de Yaoundé et plaident pour la constitution d’un Etat anglophone camerounais indépendant. Ils ont affirmé que le scrutin ne se tiendrait pas en zone anglophone. La crise politique, née de la frustration et du ressentiment des populations anglophones vis-à-vis de Yaoundé, s’est transformée en une crise sécuritaire qui a conduit au déplacement de 180 000 personnes depuis décembre 2017. Eclairage de Hans de Marie Heungoup, chercheur à International Crisis Group.