Pas de SNCF à deux vitesses. C’est le message délivré par Guillaume Pepy dans un entretien paru jeudi 4 octobre dans le quotidien Les Echos. Le patron de la SNCF entend proposer un « nouveau pacte social » aux cheminots dont le gouvernement veut progressivement éteindre le statut. A partir du 1er janvier 2020, les nouvelles recrues du groupe public doivent être embauchées dans un cadre contractuel alors que 131 000 employés jouissent encore du statut de cheminot.

« Il ne peut y avoir de SNCF (…) avec les statutaires, d’un côté, et les nouveaux salariés, de l’autre, déclare Guillaume Pepy. Pour cela nous allons payer plus cher les jeunes qui débutent leur carrière, et des dispositions du statut vont bouger ». Il précise que « l’automaticité de la progression professionnelle ne disparaîtra pas, mais [qu’]elle devra être négociée avec les partenaires sociaux, afin que les salariés d’aujourd’hui comme ceux de demain soient traités avec équité ».

Ce « pacte social », qui doit concerner tous les employés de la SNCF, est décrit par M. Pepy comme sauvegardant les garanties du statut sur l’emploi, le droit syndical et le régime des retraites.

D’ici à 2026, 10 % à 15 % des 140 000 postes de la SNCF doivent disparaître du fait de la digitalisation. D’après le patron du groupe public, « d’autres vont naître de la croissance du trafic et des innovations industrielles. Et 35 % des postes vont voir leur contenu changer radicalement ». Le dirigeant avait assuré cet été que le groupe ne prévoyait aucun plan social.