Juan Bernat, Edinson Cavani et Kylian Mbappé lors de la victoire du PSG contre l’Etoile rouge de Belgrade, le 4 octobre 2018. / Francois Mori / AP

Vainqueurs de leurs huit premiers matchs de championnat, les footballeurs du Paris Saint-Germain ont déjà égalé cette saison un premier record. Celui de l’Olympique lillois, établi lors de la saison 1936-1937. Pour le supplanter, ils vont devoir enchaîner avec un nouveau succès, dimanche 7 octobre (à partir de 21 heures), en recevant un autre Olympique (lyonnais, en l’occurrence).

Il s’agira pour le PSG, déjà, du troisième match en à peine plus d’une semaine. Samedi 29 septembre, le club de la capitale disposait de Nice (3-0) en championnat, avant de corriger l’Etoile rouge de Belgrade (6-1), mercredi 6 octobre, cette fois en Ligue des champions.

Enchaîner le championnat juste après la Ligue des champions ? Le PSG sait faire. Jamais évident, mais rien d’insurmontable pour la formation parisienne, rappelle son attaquant Kylian Mbappé :

« On va essayer de gagner. Ce sera un match compliqué, Lyon est une bonne équipe. Après, ils ont joué en Ligue des champions, nous aussi, mais nous, on a l’habitude de jouer tous les trois jours », a expliqué le jeune Parisien.

Aucun relâchement (ou presque)

Fatigue accumulée, remaniement d’effectifs : on pourrait s’attendre à une baisse des performances parisiennes après chaque rendez-vous européen. L’analyse de leurs résultats dit pourtant le contraire.

Depuis la saison 2012-2013, le PSG a déjà joué 57 matchs de championnat après une rencontre de Ligue des champions. Bilan : 42 victoires, 11 nuls et seulement 4 défaites. Au total, Paris prend 2,4 points par match, en moyenne, soit un peu plus que son bilan moyen (2,35 points par match) sur la même période. Difficile, dans ces conditions, de parler de relâchement post-Ligue des champions.

Surtout, ces dernières années, les Parisiens ont appris à mieux gérer ces enchaînements de rencontres. La dernière défaite après un match de Ligue des champions remonte à mars 2015, quand les Parisiens s’étaient inclinés 3-2 à Bordeaux après leur qualification à Chelsea après prolongations (2-2), en huitièmes de finale.

Depuis, les Parisiens restent sur 24 victoires et seulement 5 matches nuls (contre Marseille à deux reprises, Nice, Toulouse et Reims), soit un rythme de 2,66 points par match, bien au-delà du rythme habituel (2,46 points).

Lyon saura-t-il en profiter ?

Les mauvaises langues pourraient dire que certaines de ces rencontres arrivent après la réception d’adversaires que l’on pourrait qualifier de « peu prestigieux » sur la scène européenne (Ludogorets, Bâle, le Celtic Glasgow, Malmö, le Chaktar Donetsk). Pourtant, quand ils ont perdu de rares points au cours de ces trois dernières saisons, les Parisiens l’ont surtout fait après des matchs contre ce type d’adversaires.

Les cinq derniers nuls ont eu lieu après la réception de Malmö en septembre 2015 (à Reims 1-1), la victoire contre Bâle en septembre 2016 (contre Marseille 0-0), le nul contre Ludogorets trois mois plus tard (contre Nice 2-2), et la victoire à Anderlecht en octobre 2017 (à Marseille 2-2). Le nul contre Toulouse après la victoire épique contre Barcelone (4-0 en quarts de finale aller de la Ligue des champions 2016-2017) fait figure d’exception ici.

Autant dire qu’après la claque infligée à Belgrade mercredi, les Parisiens ont tout intérêt à ne pas se relâcher. D’autant que, comme l’a fait remarquer Thomas Tuchel, « on voit le meilleur de Lyon contre les meilleures équipes, comme Marseille ou Manchester City. On s’attend au meilleur de cette équipe, et c’est un niveau Ligue des champions ».

Sécurité renforcée pour le match contre Lyon

Un dispositif de sécurisation renforcé sera mis en place dimanche 7 octobre dans la soirée à Paris, à l’occasion du match de L1 de football entre le PSG et l’Olympique lyonnais, a annoncé la préfecture de police de Paris vendredi.

Cette décision du préfet de police Michel Delpuech, est motivée par « le comportement de certains supporters parisiens à l’issue du match contre l’Etoile Rouge de Belgrade le 3 octobre dernier, et au vu des risques d’affrontements entre supporters parisiens et lyonnais », a précisé la préfecture dans un communiqué.

Outre les traditionnelles mesures de circulation et d’interdiction de vente et de consommation d’alcool sur la voie publique, des unités de police de la préfecture et des forces mobiles assureront la sécurisation générale du stade et de ses abords « mais aussi des possibles lieux de rassemblement afin d’éviter tout trouble à l’ordre public et tout débordement de supporters violents ».