Toys’R’Us possède actuellement 53 magasins en France. / JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

C’est finalement la société française Jellej qui a été choisie, lundi 8 octobre, par le tribunal de commerce d’Evry (Essonne), pour reprendre la filiale française de Toys’R’Us, placée en redressement judiciaire en juillet dernier.

Toys’R’Us, le numéro un de la distribution de jouets en France avec 53 magasins, avait en effet annoncé à la mi-mars chercher un repreneur, après la mise en liquidation des 735 magasins de l’enseigne aux Etats-Unis.

Le tribunal d’Evry devait trancher entre trois candidats : un fonds d’investissement spécialisé dans l’immobilier commercial, la FIB (Financière immobilière bordelaise) ; le fondateur et président du groupe Orchestra (Prémaman), Pierre Mestre, soutenu par le fonds américain Pimco ; la société Jellej Jouets, créée spécialement pour l’occasion par le fonds Cyrus Capital, un des créanciers de la maison mère américaine de Toys’R’Us, associé à l’enseigne nordiste Picwic et à l’industriel Tony Lesaffre.

Privilégier « l’épanouissement de l’enfant »

C’est cette dernière proposition que le tribunal a choisie lundi : ayant d’abord écarté l’offre de la FIB, le président du tribunal Alain Gruson a fait savoir à la presse que si les projets de Jellej et de Pierre Mestre étaient « globalement équivalents », le « meilleur compromis » était l’offre Jellej Jouets.

Jellej s’est engagé à reprendre 44 magasins et 1 036 salariés, sur les 1 167 que compte l’entreprise. Son offre prévoit également d’accorder à l’enseigne une ligne de crédit de plus de 70 millions d’euros, en plus du prix de cession, dont plus de 50 millions seront consacrés au financement des stocks.

L’objectif est de faire venir les familles dans les magasins en privilégiant « l’épanouissement de l’enfant » avec, par exemple, des animations et des ateliers, mais aussi des offres de location, a expliqué à l’AFP la directrice générale de Picwic, Nathalie Peron-Lecorps.

Mardi dernier, toujours dans le secteur du jouet, le tribunal de commerce de Paris avait autorisé la reprise de Ludendo, propriétaire de La Grande Récré, par son PDG actuel, Jean-Michel Grunberg, épaulé par la FIB.