Les Bourses asiatiques chutaient fortement jeudi 11 octobre au matin à la suite de commentaires acerbes de Donald Trump réagissant au plongeon de Wall Street sur fond de remontée des taux d’intérêt aux Etats-Unis.

L’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo abandonnait 3,89 % à la mi-séance, à 22 591,10 points, et l’indice élargi Topix lâchait de son côté 3,52 % à 1 701,81 points.

Les Bourses chinoises ont fermé en forte baisse jeudi, également affectées par le vent de panique qui soufflait mercredi sur la Place états-unienne. En Chine continentale, l’indice composite de la Bourse de Shanghaï a cédé 5,22 % à 2 583,46 points, soit son plus bas niveau de clôture depuis novembre 2014. La Bourse de Shenzhen a cédé 6,45 % à 1 293,9 points. A Hongkong, l’indice composite Hang Seng a faibli d’entrée de jeu de 3,19 % à 25 356,73 points.

L’indice de la Bourse sud-coréenne, le Korea Composite Stock Price Index (Kospi), tombait quant à lui en séance de 2,86 % à 2 164,98 points, tandis que le Taiex de Taïwan refluait de 5,57 % à 9 885,12 points.

Donald Trump s’en prend à la Fed

Le président des Etats-Unis, Donald Trump, a affirmé mercredi que « la Fed [était] devenue dingue », dans une nouvelle critique de la Réserve fédérale américaine et sa politique de relèvement des taux d’intérêt. Le président est intervenu après une journée noire à Wall Street où les investisseurs, inquiets de la remontée des taux d’intérêts, se sont délestés de leurs actions.

L’indice Dow Jones est tombé à son plus bas niveau depuis février. Cet indice a dégringolé de 3,15 % à 25 598,74 points, alors qu’il avait atteint un sommet historique huit jours auparavant. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a quant à lui accusé son plus fort recul depuis plus de deux ans, perdant 4,08 %.

Rompant avec la tradition de respect de l’indépendance de la puissante institution monétaire, Donald Trump, depuis cet été, n’hésite pas à dire haut et fort sa désapprobation de la remontée des taux. Celle-ci ébranle Wall Street, les investisseurs se tournant vers le marché obligataire qui, avec la hausse des taux d’intérêt, devient plus rémunérateur.