Saisie de cigarettes à la frontière entre la France et Andorre, en avril 2018. / RAYMOND ROIG / AFP

Plus de 10 000 cigarettes dans ses bagages… Les douaniers de l’aéroport de Roissy ont repéré le 25 septembre une passagère en provenance de Bamako, au Mali, voyageant avec huit valises. Lors du contrôle d’un premier bagage, « les agents ont pu constater une importante quantité de cigarettes non déclarées par la passagère », qui a rapidement avoué la présence d’autres cartouches dans ses valises, a appris l’AFP des autorités aéroportuaires. Au total, 581 cartouches ont été trouvées dans les bagages de cette femme, soit 116 kg de tabac d’une valeur marchande de plus de 46 400 euros sur le marché noir hexagonal.

La passagère a affirmé avoir été approchée à l’aéroport de Bamako par « une personne voulant profiter de la franchise de bagages, qu’elle n’avait pas pleinement utilisée ». Cette pratique consistant à utiliser des voyageurs pour importer illégalement des cigarettes destinées au marché noir a été surnommée « trafic de fourmi » par les douanes. Selon les explications de la voyageuse, elle devait, contre quelques centaines d’euros, remettre la marchandise à un complice qui l’attendait dans la zone d’arrivée de l’aéroport parisien.

Si cette prise reste exceptionnelle et s’inscrit comme « la plus grosse saisie de l’année » sur un voyageur « pour les douaniers de Roissy », elle n’est pas un cas isolé. Deux jours plus tôt, près de 40 cartouches de cigarettes avaient été découvertes dans des compartiments cousus sur le revers de la robe d’une passagère en provenance cette fois de Dakar… Plus globalement, à Roissy, près de 23,6 tonnes de tabac ont été saisies en 2017, dont la moitié ont été découvertes sur des passagers ou dans leurs bagages.

La loi autorise les personnes venant d’un pays en dehors de l’Union européenne à entrer en France avec une seule cartouche de cigarettes.