Au moins huit alpinistes membres d’une expédition sud-coréenne ont perdu la vie dans le massif du mont Gurja, au Népal, lors d’une violente tempête de neige qui a dévasté leur camp, ont annoncé samedi 13 octobre des officiels népalais.

Les corps de huit personnes, dont des guides népalais, ont été localisés parmi les débris de leur camp par une équipe de secours, mais les conditions météo glaciales et instables ralentissent les recherches, a expliqué un porte-parole de la police, précisant qu’une neuvième personne est portée disparue. Un hélicoptère a pu atteindre le site et atterrir un peu au-dessus du camp, mais n’a pu récupérer aucun des corps. Une mission de secours pourrait retourner sur place dimanche si la météo le permet.

Une trentaine d’alpinistes seulement ont gravi le Gurja

Wangchu Sherpa, de l’organisation Trekking Camp Nepal, qui a organisé l’expédition, a déclaré que l’alerte avait été donnée après vingt-quatre heures sans nouvelles des alpinistes. Les alpinistes Sud-Coréens et leurs guides népalais campaient au pied de ce sommet culminant à 7 193 mètres, en attendant qu’une éclaircie leur permette de poursuivre l’ascension.

L’expédition était menée par l’alpiniste sud-coréen Kim Chang-ho qui avait été en 2013 le plus rapide à escalader les quatorze premiers sommets mondiaux sans l’aide d’équipement d’oxygène additionnel. Le permis d’ascension fait état de quatre alpinistes sud-coréens, mais un cinquième devait les rejoindre, selon Trekking Camp Nepal, qui cherchait à savoir samedi s’il avait rejoint le camp de base au moment de la tempête.

Rarement gravi, le Gurja est situé à côté du Dhaulagiri, septième sommet mondial qui fait fréquemment l’objet d’avalanches, dans le massif de l’Anapurna, à 200 km à l’ouest de Katmandou. Une trentaine d’alpinistes seulement ont vaincu le Gurja – contre plus de 8 000 pour l’Everest – sur les pentes duquel ont péri quatre personnes depuis 1969, date de sa première ascension par une équipe japonaise.