Aurane Reihanian aux côtés de Laurent Wauquiez en septembre 2017. / PHILIPPE DESMAZES / AFP

Aurane Reihanian, soutien actif de Laurent Wauquiez, a été élu samedi 13 octobre président des Jeunes Républicains avec 58,41% des voix au terme d’une élection entachée de soupçons de fraude, selon les résultats officiels communiqués par Les Républicains (LR). En vertu du règlement des élections, la liste arrivée en tête, remporte tous les sièges au bureau national.

Le vote par Internet s’est tenu entre vendredi à 18 heures et samedi à la même heure. Environ 5 000 adhérents de moins de 30 ans étaient appelés à départager le favori Aurane Reihanian, ex-président des Jeunes avec Wauquiez, et Charles-Henri Alloncle, ancien président des Jeunes avec Sarkozy.

Enregistrement audio

Ce dernier a accusé son adversaire d’avoir cherché à « truquer l’élection », avant la clôture du scrutin, et a saisi la Haute autorité de LR. Dans un enregistrement audio diffusé vendredi soir par l’équipe de Charles-Henri Alloncle, et dévoilé par Le Journal du Dimanche, Aurane Reihanian parle avec l’un de ses partisans de la meilleure façon de voter à la place des militants en captant leurs codes nécessaires au vote.

Au terme d’une campagne dominée par des accusations de manquements de part et d’autre, Aurane Reihanian a dénoncé dans un communiqué des « propos isolés et sortis de leur contexte » enregistrés à son insu. « Avec un membre de mon équipe, nous envisagions les cas dans lesquels les équipes de Charles-Henri Alloncle pouvaient frauder comme ils l’ont déjà fait à plusieurs reprises », déclarait l’ex-président des Jeunes avec Wauquiez.

Charles-Henri Alloncle évoquait pour sa part dans un communiqué des « preuves de fraude accablantes » et accusait son concurrent de vouloir « truquer l’élection des jeunes Républicains ».

Polémique sur les enfants nés de PMA

Le nouveau président aura pour mission, notamment, de redorer l’image de son parti auprès des jeunes, qui se sont largement détournés des candidats de droite lors de la séquence électorale de 2017.

Il avait déclenché une polémique à l’échelle des jeunes LR, en décembre 2017, en déclarant à Libération que « les enfants nés de la PMA (procréation médicalement assistée-NDLR) ne devraient même pas exister » avant d’atténuer ses propos quelques jours plus tard.

Les Jeunes LR étaient privés de président depuis l’éviction, en juillet 2017, de la députée Marine Brenier, alors atteinte par la limite d’âge et mise en cause pour son ralliement aux Constructifs à l’Assemblée nationale – elle a depuis lors rebroussé chemin vers le groupe LR.