Des combattants rebelles sur la ligne de front, dans la région d’Idleb, le 9 octobre 2018. / OMAR HAJ KADOUR / AFP

Les jihadistes du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS) ne se retireront pas d’Idleb. A quelques heures d’une date butoir prévoyant leur retrait d’une zone devant être démilitarisée dans le cadre d’un accord russo-turc, ils ont déclaré dimanche 14 octobre vouloir continuer à se battre dans la province syrienne.

« Nous n’abandonnerons pas le choix du jihad et du combat pour réaliser les objectifs de notre révolution bénie, en premier lieu faire tomber le régime criminel », a écrit dans un communiqué HTS qui contrôle la majeure partie de la province, dernier bastion insurgé et jihadiste en Syrie.

Aucun mouvement visible

En vertu d’un accord conclu entre la Russie, alliée du régime syrien de Bachar al-Assad, et la Turquie, soutien des rebelles, une zone démilitarisée doit être établie aux limites de la province d’Idleb pour séparer les territoires contrôlés par le régime de ceux tenus par les insurgés et les jihadistes.

Les combattants de HTS doivent en principe se retirer de cette zone d’ici dimanche minuit pour que l’accord tienne. Mais ils n’ont fait aucun mouvement visible pour se retirer, selon un correspondant de l’AFP et l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

« Dans quelques heures, la zone tampon est censée exister, mais l’accord n’a pas encore été mis à exécution », a déclaré dimanche soir le directeur de l’OSDH Rami Abdel Rahmane.