Dans l’établissement situé à Jouy-en-Josas (Yvelines), où vivent plus de 2 000 étudiants de 105 nationalités différentes, ont été découverts, vendredi 12 octobre, des croix gammées, des croix celtiques et les mots « Juden » (juifs, en allemand) inscrits au marqueur.

« Nous sommes très surpris, très choqués », a déclaré à l’AFP le directeur général adjoint du groupe HEC, Eric Ponsonnet. Il a précisé que le groupe, ainsi que plusieurs étudiants, allait porter plainte. « Nous avons commencé à lancer des investigations en interne, nous sommes déterminés à aller au bout pour pouvoir prendre les sanctions nécessaires », a-t-il ajouté.

Dans un communiqué, l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) a dénoncé « la multiplication d’inscriptions antisémites dans les établissements de l’enseignement supérieur français depuis le début de l’année ». « Lorsque des croix gammées se multiplient dans les universités et grandes écoles françaises, elles viennent renforcer un sentiment d’insécurité des Français juifs », y a déclaré le président de l’association, Sacha Ghozlan.

En mars, un local utilisé par l’UEJF avait été saccagé sur le site de Tolbiac de l’université Paris-I, alors occupé pour protester contre les nouvelles règles d’entrée à la faculté. En septembre, des tags antisémites visant le président de l’université Grenoble-Alpes (UGA) ont été découverts sur la façade d’un des bâtiments du campus.

Sur Twitter, le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT, Frédéric Potier, a dit sa « totale solidarité avec l’UEJF » et son président. La ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a elle aussi réagi :