Opel affirme « coopérer pleinement avec les autorités » et insiste sur le fait que ses voitures « respectent les normes en vigueur ». / Ralph Orlowski / REUTERS

Des perquisitions ont eu lieu, lundi 15 octobre, chez Opel. Le constructeur allemand, filiale de PSA, est dans le viseur des autorités dans le cadre du scandale des moteurs diesel truqués. Opel a, de son côté, précisé que les perquisitions concernaient le siège à Rüsselsheim, près de Francfort, ainsi que son implantation à Kaiserslautern.

En juillet, le ministère allemand des transports avait annoncé une « audition officielle contre Opel en ce qui concerne trois modèles [de la norme diesel] Euro 6 ».

Le tabloïd Bild avait alors affirmé que l’Agence fédérale de l’automobile KBA, tutelle du secteur automobile allemand, détient « des éléments solides », selon lesquels le système de gestion des gaz d’échappement de certains modèles diesel d’Opel se met complètement à l’arrêt pendant la conduite « pour des raisons qui ne sont pas explicables techniquement ». Citant une plainte de la KBA, Bild rapportait, lundi, que les perquisitions portaient sur des soupçons de « manipulation illégale » de logiciels installés sur quelque 95 000 véhicules des modèles Insignia, Zafira et Cascada des années 2012, 2014 et 2017.

Coopération

Opel affirme « coopérer pleinement avec les autorités » et insiste sur le fait que ses voitures « respectent les normes en vigueur ». Le groupe français PSA, qui a racheté la marque allemande à l’été 2017, a refusé de s’exprimer sur le sujet. Les services d’enquête pénale et ceux du parquet du Land de Hesse n’ont pas pu être joints dans l’immédiat.

Le scandale des moteurs diesel truqués a éclaté en septembre 2015, après que l’agence américaine de l’environnement (EPA) eut accusé Volkswagen d’avoir équipé onze millions de ses voitures diesel, dont environ 600 000 aux Etats-Unis, d’un logiciel capable de fausser le résultat des tests antipollution et dissimulant des émissions dépassant parfois jusqu’à 40 fois les normes autorisées.

Depuis, plusieurs parquets allemands ont ouvert des enquêtes pour fraude, manipulation de cours de Bourse ou publicité mensongère contre des cadres de Volkswagen.