De Kawhi Leonard à Tony Parker en passant par Stephen Curry et LeBron James, la NBA reprend ses droits mardi. / Le Monde avec agences

C’est reparti pour une saison de NBA (National basketball association), la ligue américaine de basket. Jusqu’au mois de juin 2019, les amateurs de ballon orange vont s’en donner à cœur joie. Dans la nuit du mardi 16 octobre au mercredi 17, les Boston Celtics donnent le coup d’envoi en accueillant les Philadelphie Sixers (2 heures). De la signature de LeBron James aux Lakers au nouveau club de Tony Parker, voilà ce qu’il faut savoir sur cette saison à venir.

  • Golden State invincible ?

On peut être double champion NBA en titre, avoir disputé les quatre dernières finales (pour trois titres), posséder dans son effectif deux des meilleurs joueurs de la Ligue, avoir révolutionné le jeu et être loin d’être rassasié. Les Golden State Warriors se sont offert cet été les services du pivot DeMarcus Cousins, qui complète – pour un salaire moindre que ce à quoi il pouvait prétendre, en raison d’une grave blessure la saison passée – un cinq majeur paraissant imbattable.

La « superteam » des Warriors. / Kyle Terada / USA TODAY Sports

De Stephen Curry à Kevin Durant en passant par Draymond Green et Klay Thompson, tous les titulaires de l’équipe de la baie de San Francisco sont susceptibles de former l’ossature de l’équipe américaine appelée à défendre son titre aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020.

Si l’intégration de DeMarcus Cousins dans le système des Warriors peut prendre du temps, les champions ont le luxe de pouvoir le prendre. Déjà détenteurs du meilleur bilan de l’histoire en saison régulière (en 2016), les protégés de Steve Kerr sont les grands favoris à leur succession. Au point que la principale interrogation concerne leur capacité à conserver cet effectif l’été prochain.

  • LeBron James à Hollywood

LeBron James a débarqué aux Los Angeles Lakers. Pour la première fois de sa carrière, la star américaine du ballon orange va disputer une saison NBA dans la surarmée conférence Ouest. Et c’est sur les terres de l’armada des Golden States Warriors que « King James », qui les a affrontés lors des quatre dernières finales (une seule victoire), est venu porter le fer.

LeBron James a changé de conférence pour la première fois de sa carrière. / Gregory Bull / AP

Si le président des opérations basket – et ancienne légende des pourpre et or –, Magic Johnson, a étoffé l’effectif des Lakers pour offrir au meilleur joueur du monde une équipe compétitive, les inconnues restent nombreuses. A commencer par la plus importante : dans cet environnement nouveau et face à une concurrence accrue, LeBron James parviendra-t-il à rallier une neuvième finale d’affilée ?

  • Qui surgira à l’Est ?

Depuis quatre ans, les saisons se suivent et se ressemblent en NBA. Inexorablement, les Golden State Warriors et les Cleveland Cavaliers s’affrontent en finale. Si l’équipe de Stephen Curry demeure favorite pour s’offrir un triplé, celle de l’Ohio, privée de son fer de lance LeBron James, n’est plus attendue à pareille fête.

Kyrie Irving et Gordon Hayward aspirent à se hisser en finale NBA. / Winslow Townson / AP

Finaliste de conférence la saison passée et disposant d’un effectif complet, les Boston Celtics apparaissent les mieux placés pour succéder aux « Cavs » en finale. Après avoir acquis de l’expérience l’an passé en raison de nombreuses blessures, les jeunes coéquipiers de Kyrie Irving et Gordon Hayward aspirent à mettre la conférence Est au pas. Mais Toronto, et sa nouvelle star Kawhi Leonard, Philadelphie et Milwaukee entendent rivaliser avec les Celtics.

  • Houston a peut-être un problème

L’an passé, ils ont failli faire mordre la poussière aux Warriors en finale de conférence Ouest. Mais pour conserver leur maître à jouer Chris Paul cet été, les Houston Rockets ont été contraints de laisser filer deux membres importants de leur collectif (Ariza et Mbah a Moute). S’ils ont recruté Carmelo Anthony, ce dernier n’avait pas accroché à New York avec l’entraîneur Mike d’Antoni.

Principaux concurrents des Warriors à l’Ouest, les coéquipiers du MVP (meilleur joueur) de la saison passée, James Harden, doivent incorporer leurs nouveaux joueurs au plus vite pour espérer décrocher le titre après lequel court l’équipe depuis 1995.

  • Une page se tourne aux Spurs

Pour qui a suivi la NBA depuis vingt ans, les San Antonio Spurs sont l’incarnation de la stabilité. Loin des feux de la rampe mais avançant autour d’un groupe stable, l’équipe entraînée par Gregg Popovich semblait avoir l’assurance de se retrouver en playoffs en fin de saison, et d’y défendre ses chances.

Fort de cinq titres depuis 1999, autour du trio Tim Duncan, Tony Parker et Manu Ginobili, la franchise texane a disputé l’an passé sa vingt et unième phase finale d’affilée. Or, cet été, tout à changé.

Gregg Popovich, dernier Mohican à San Antonio. / SAM GREENWOOD / AFP

Outre le départ à la retraite de l’Argentin Ginobili, l’équipe a vu son meneur français, Tony Parker, quitter le navire pour tenter sa chance du côté des Charlotte Hornets. Une révolution, à laquelle s’ajoute le transfert, requis par le joueur, du meilleur joueur de l’équipe, Kawhi Leonard, MVP (meilleur joueur) des finales 2014. Gardien du temple Spurs depuis 1996 et dernier vestige de l’époque dorée de la franchise, Gregg Popovich tentera de prolonger la série de victoires de l’équipe.

  • De prometteuses jeunes pousses

Phénomène de précocité du Vieux Continent, où il a tout remporté (meilleur joueur de l’Euroligue, championnat d’Europe avec la Slovénie), Luka Doncic va faire ses débuts en NBA cette saison. Drafté (sélectionné) par les Dallas Mavericks du vétéran européen Dirk Nowitzki, le Slovène de 19 ans sera attendu comme nul autre espoir venu d’Europe.

Outre Doncic, le monstre physique DeAndre Ayton, numéro 1 de la dernière Draft, est fort attendu pour ses débuts avec les Phoenix Suns, tout comme le sniper des Atlanta Hawks, Trae Young, qui devra supporter la lourde comparaison avec Stephen Curry.

  • Du changement chez les Bleus

On pensait le maillot des Spurs cousu à sa personne. Pourtant, à 36 ans, Tony Parker a choisi de quitter son club de toujours pour s’engager aux Charlotte Hornets, où évolue son compatriote Nicolas Batum. Un nouveau challenge pour le vétéran français, quadruple champion NBA.

Elu meilleur défenseur de la Ligue la saison passée, Rudy Gobert aspire, lui, à confirmer avec les Utah Jazz. De son côté, Franck Ntilikina tentera de confirmer sa première saison sous le maillots des New York Knicks. Enfin, côté arrivées, le contingent français accueille cette saison le meneur Elie Okobo, drafté par les Suns.