Le déraillement s’est produit mardi 16 octobre 2018 au niveau de la commune de Sidi Bouknadel, à une vingtaine de kilomètres au nord de Rabat. / FADEL SENNA / AFP

Un train de passagers a déraillé, mardi 16 octobre, à une vingtaine de kilomètres au nord de Rabat, faisant sept morts et plus de 80 blessés, dont sept graves, selon différents bilans officiels. « Sept décès sont à déplorer », a indiqué le directeur régional de la santé de Rabat-Salé-Kenitra, Abdelmoula Boulamizat, cité par l’agence de presse MAP.

Le premier bilan provisoire, donné sur place par le directeur général de l’Office national des chemins de fer (ONCF), Mohamed Rabie Khalie, faisait état de six morts, dont le chef du train et l’assistant du conducteur, et de 86 blessés. Certains responsables évoquent une centaine de blessés, selon les informations recueillies par l’AFP. Sept blessés graves, dont un se trouve en réanimation et trois en soins intensifs, sont à l’hôpital militaire de Rabat, selon l’agence MAP.

« Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l’accident », a précisé un communiqué laconique diffusé par l’ONCF, sans aucun chiffre. La compagnie « apportera plus de précisions dès que possible » sur le déraillement de cette navette qui circulait entre Rabat et Kenitra, selon ce communiqué.

Un amas de métal enchevêtré

Des experts de l’ONCF sont sur les lieux pour étudier les causes de l’accident et rétablir le trafic dans les meilleurs délais, a ajouté le directeur général de l’ONCF. « Ce genre d’accident est très rare au Maroc, le dernier que nous avons connu remonte à 1993 et était beaucoup plus grave », a-t-il assuré. A l’époque, une collision avait fait au moins quinze morts et une centaine de blessés, selon un bilan officiel.

Des images spectaculaires de l’accident, survenu vers 10 heures GMT au niveau de la commune de Sidi Bouknadel, sur une ligne très fréquentée mais hors des heures de pointe, tournent sur les réseaux sociaux, très virulents contre l’ONCF.

La locomotive et le wagon de tête ont apparemment percuté les piles d’un pont et plusieurs wagons se sont couchés sur le flanc, laissant un amas de métal enchevêtré, selon les journalistes de l’AFP sur place.

Des secours ont été dépêchés pour évacuer les victimes. Le roi Mohammed VI a décidé de prendre en charge les frais d’inhumation des victimes et les blessés ont été évacués vers l’hôpital militaire de Rabat sur instruction royale, a indiqué un communiqué du cabinet royal.