Les billets cartonnés continuent d’être vendus pour les voyages échangeables et remboursables. / DENIS CHARLET / AFP

C’était une astuce pour voyager moins cher, mais la SNCF y a mis un terme : il est désormais impossible d’échanger des billets Prem’s ou 100 % éco. Depuis le 27 septembre, la SNCF a discrètement cessé d’éditer des billets cartonnés pour les voyages non échangeables et non remboursables, comme le révèle Le Parisien.

Jusque-là, il était possible de revendre ou d’acheter ces titres de transport sur des sites spécialisés, comme Trocdestrains ou Kebillet. Le nom qui figurait sur les billets étant celui de l’acheteur et non du voyageur, ils étaient cessibles. Mais ces titres ne seront désormais disponibles que dans leur version électronique, or les e-billets sont nominatifs, donc impossibles à céder.

Si un contrôleur constate une différence entre le nom indiqué sur l’e-billet et celui du voyageur, l’amende peut être salée : 150 euros, ainsi que le prix d’un nouveau billet.

Pétition pour pouvoir changer le nom des e-billets Prem’s

Raison invoquée par la SNCF ? Des économies et l’environnement. « Ces billets dématérialisés nous permettent de faire des économies. C’est aussi mieux pour l’environnement et le client. S’il perd son e-billet, on peut le rééditer. Ce qui est impossible pour un billet cartonné », explique l’entreprise au Parisien.

Mais cette décision de stopper l’édition des billets cartonnés ne concerne que les billets non échangeables et non remboursables. « Nous n’avons pas voulu tout modifier simultanément », déclare la SNCF.

Ces explications sont loin de convaincre les usagers. Ainsi, Jean Lenoir, vice-président de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports rappelle à la compagnie que « son principal concurrent, c’est la voiture. Un mode de transport flexible. Avec ce changement, elle fait tout le contraire ».

Une usagère a même lancé une pétition demandant la possibilité de changer le nom des e-billets Prem’s comme c’est le cas, moyennant un supplément, pour les billets Ouigo. Elle recueillait quelque 1 200 signatures jeudi en milieu de journée.