Après y avoir passé une première nuit pour obtenir l’inscription d’étudiants n’ayant reçu aucune affectation sur la plate-forme Parcoursup, une trentaine d’étudiants et de sans-fac occupaient à nouveau jeudi soir 18 octobre les locaux de la présidence de l’université de Paris-Nanterre, a-t-on appris de sources concordantes.

Le 2 octobre, un groupe d’une cinquantaine d’étudiants et de sans-fac avaient déjà occupé ce même bâtiment pendant toute une soirée. La présidence s’était alors engagée à trouver 70 places pour des personnes sans affectation. Victor Mendez, étudiant et militant à l’UNEF, a jugé que l’université n’avait pas tenu ses promesses en inscrivant seulement 43 personnes depuis le 2 octobre. Il a ajouté jeudi soir que les occupants s’apprêtaient à passer une deuxième nuit dans l’endroit : « On compte encore passer la nuit ici et on restera jusqu’à la semaine prochaine s’il le faut. »

Effort suffisant

Du côté de l’université, en revanche, on considère que l’effort a été suffisant, avec 89 étudiants inscrits en tout depuis la rentrée en septembre, dont 79 sur l’université de Paris-Nanterre et dix dans d’autres établissements franciliens. L’université précise qu’en 2017, 42 cas de sans-fac avaient été réglés, et 51 en 2016, soit un effort bien moins important.

« On ne partira pas sans garantie d’inscriptions » supplémentaires, a expliqué Victor Mendez. « Depuis le début on propose de négocier des dossiers, et la fac refuse alors qu’on a des dossiers sensibles, des demandeurs d’asile, des étudiants sans licence nulle part », dénonce-t-il.

Les étudiants mobilisés demandent également que l’université se positionne pour la relaxe des deux personnes condamnées mercredi, dont Victor Mendez, pour des violences sur des policiers lors de l’évacuation de la fac par des CRS en avril, lors du mouvement de contestation contre la réforme de l’accès à l’université. Victor Mendez a été condamné à quatre mois de prison avec sursis et un ancien étudiant à six mois de prison ferme. Un troisième a été relaxé.