Le président de la Fédération française de tennis, Bernard Giudicelli, à Roland-Garros, le 6 juin. / Charles Platiau / REUTERS

La Fédération française de tennis (FFT) a confirmé au Monde, vendredi 19 octobre, que son président, Bernard Giudicelli, avait démissionné de ses fonctions au sein de la Fédération internationale (FIT). L’information avait été ébruitée en début de matinée par le vice-président de la Fédération allemande. A ce stade, les raisons officielles de cette démission n’ont pas été précisées par la FFT.

Membre du board (le conseil) de la FIT, M. Giudicelli occupait également le poste de chairman (président) du comité de la Coupe Davis, une compétition dont les droits ont été rachetés cet été par le groupe Kosmos, présidé par Gerard Piqué, l’un des joueurs stars de Barcelone.

Depuis plusieurs mois, son maintien au sein du conseil de la FIT suscitait des critiques en interne en raison de sa condamnation, en septembre 2017, par le tribunal correctionnel de Lyon pour diffamation : il avait accusé l’ex-tennisman Gilles Moretton, alors qu’il briguait la présidence de Ligue Auvergne Rhône-Alpes, d’avoir participé à un trafic de revente de billets. Une accusation qui lui avait valu d’être condamné à verser 10 000 euros d’amende.

Même si M. Giudicelli avait fait appel de cette décision dans la foulée, le règlement de la FIT stipule qu’une personne condamnée ne peut rester au sein du conseil. Pour le contourner, la Fédération internationale avait fait voter en août, en marge du vote de la réforme de la Coupe Davis, un amendement pour permettre au président de la FFT de rester en place dans l’institution.

Beaucoup d’observateurs y voyaient là une manoeuvre politique de M. Haggerty destinée à sauver son bras droit et ne pas s’isoler, tous deux garants du projet de réforme controversée de la Coupe Davis.