Réintroduction d’un rhinocéros noir dans le parc de Zakouma, au Tchad, le 4 mai 2018. / STEFAN HEUNIS / AFP

Deux des six rhinocéros noirs sud-africains réintroduits en mai dans le parc de Zakouma, dans le sud-est du Tchad, ont été retrouvés morts à la mi-octobre, a annoncé l’ONG African Parks dimanche 21 octobre. « Nous pouvons confirmer que ces deux rhinocéros (un mâle et une femelle) n’ont pas été braconnés. Cependant, la cause exacte du décès n’est pas encore connue », a indiqué dans un communiqué l’ONG de protection de la faune sauvage, qui gère plusieurs parcs naturels en Afrique. African Parks précise que les quatre autres sont toujours vivants et « font l’objet d’une surveillance étroite ».

En mai, une initiative commune d’African Parks, des parcs sud-africains (SANParks) et des gouvernements tchadien et sud-africain avait permis la réintroduction de six rhinocéros noirs d’Afrique du Sud dans le parc de Zakouma, dans la savane du sud-est tchadien, où ils avaient disparu il y a près d’un demi-siècle. Cette réintroduction devait constituer l’amorce d’un nouveau foyer de rhinocéros noirs, le dernier spécimen de cette espèce ayant été observé dans la zone en 1972.

Le Tchad et l’Afrique du Sud ont signé en 2011 un accord de coopération visant à protéger la biodiversité et à assurer la survie à long terme des espèces animales menacées à Zakouma. Après sept ans d’efforts, il a permis d’y réduire quasiment à néant le braconnage, autorisant ainsi la réintroduction des rhinocéros.

Chaque année, des milliers de rhinocéros sont abattus en Afrique pour leurs cornes, très prisées des adeptes de la médecine traditionnelle en Chine ou au Vietnam. Il reste 5 000 spécimens de rhinocéros noirs sur le continent, dont près de 1 900 en Afrique du Sud. Avant le Tchad, des rhinocéros noirs ont déjà été expatriés au Botswana, en Tanzanie, en Zambie, au Malawi ou au Rwanda.