« Vingt-cinq », série créée par Bryan Marcian. Sur OCS Max. / OCS

LES CHOIX DE LA MATINALE

Les espions vous laissent de marbre ? En dehors du mastodonte « Bureau des légendes », qui a rassemblé ses fans lundi pour le début de sa quatrième saison, deux séries moins connues mais tout aussi réussies sauveront la semaine de tous ceux qui n’en peuvent plus de Malotru.

« Bodyguard », succès monstre en Angleterre

Bodyguard | Official Trailer [HD] | Netflix
Durée : 01:47

Encore jeune mais vétéran d’Afghanistan, Richard Budd a le regard lourd et la lippe triste. Encore soumis aux effets d’un syndrome post-traumatique, il officie en tant qu’agent de protection des personnalités, au sein de la police londonienne.

Un soir, dans un train, il déjoue une attaque terroriste, ce qui constitue la longue scène d’ouverture, intense et maîtrisée, de Bodyguard. Reconnu pour cet acte de bravoure, Budd est promu et affecté à la garde rapprochée de l’ambitieuse ministre des affaires étrangères, Julia Montague, dont la politique et l’idéologie représentent tout ce qu’il hait et méprise.

Richard Budd, est interprété par Richard Madden, qui fut Robb Stark pendant trois saisons de Game of Thrones. La série, elle, a été imaginée par le Britannique Jed Mercurio, auteur de l’excellente série policière Line of Duty, que France Télévisions diffuse actuellement ; la saison 4, que l’on peut voir indépendamment des autres, a débuté le 19 octobre sur France Ô, et jeudi 11 sur France 3.

Plus que dans Line of Duty, le créateur de Bodyguard prend de la hauteur pour aller au-delà du policier et proposer un thriller mêlant une histoire intime à suspense à des réflexions sur les dessous peu chics de la politique et de la guerre entre des services de sécurité plus occupés à se battre pour leurs prérogatives qu’à protéger les citoyens. Bodyguard a fait un tabac sur BBC One en septembre, lui permettant d’atteindre une audience jamais obtenue depuis dix ans pour une série anglaise télévisée.

« Bodyguard », série créée par Jed Mercurio. Avec Richard Madden, Keely Hawes, Gina McKee (Royaume-Uni, 2018, 6 x 60 min.) Sur Netflix à partir du mercredi 24 octobre.

« Vingt-cinq », touchante comédie générationnelle

VINGT-CINQ Bande Annonce (2018) Comédie, Série OCS
Durée : 02:21

C’est l’histoire d’un mec qui n’a pas de gros problèmes, sauf celui de s’extraire du cocon de l’adolescence. Qui, à 25 ans, se trouve nul, sans talent, sans maladie, sans meuf, sans l’étiquette « gay » ou quelque chose du genre qui lui donne une identité. Bref, sans intérêt.

On ne sait pas si c’est ainsi que Bryan Marciano a « pitché » sa série auprès d’OCS, le bouquet de chaînes d’Orange, mais ça ne devait pas être loin de ça. A la fois scénariste, producteur, réalisateur et comédien principal de Vingt-cinq, le jeune homme a donc obtenu les moyens – limités, mais à saluer – d’OCS pour tourner douze épisodes autour de jeunes gens de la génération des 25-30 ans ; ceux qui, indécis, se cherchent encore, tiraillés entre l’idée de trouver ce qui pourrait faire sens pour eux et la tentation de se laisser porter par les désirs de l’instant et une bonne grosse nonchalance.

Jérémy (Bryan Marciano), 25 ans, que sa copine Julie vient de quitter – elle sait que c’est le bon mec pour elle, mais que ce n’est pas le bon moment pour être ensemble –, n’est pas seul dans la panade. Ses potes, proches de la trentaine, aiment plein de trucs, mais aucun suffisamment pour s’y mettre à fond. Ce qui donne une comédie touchante et visant juste.

« Vingt-cinq », série créée par Bryan Marciano. Avec Bryan Marciano, Pablo Pauly, Alexandre Boublil, Pierre Lottin, Esther Garrel (France, 2018, 12 x 22 minutes). Sur OCS Max à partir du jeudi 25 octobre à 20 h 35.