La facture est lourde pour Porsche SE dans le cadre du scandale des moteurs diesel truqués qui avait éclaté en 2015. L’actionnaire de Volkswagen a été condamné à payer 47 millions d’euros de dommages et intérêts à des investisseurs, a-t-on appris mercredi 24 octobre auprès du tribunal de Stuttgart.

Porsche SE, accusé d’avoir alerté trop tard le marché de la manipulation des moteurs, « a manqué à ses devoirs d’information », a estimé le tribunal. Et la justice n’en a pas fini avec cette affaire, qui a éclaté en septembre 2015 lorsque l’Agence américaine de l’environnement (EPA) a accusé Volkswagen d’avoir équipé 11 millions de ses voitures diesel d’un logiciel capable de fausser le résultat des tests antipollution.

Un coût de 28 milliards d’euros

Plusieurs parquets allemands ont ouvert des enquêtes pour fraude, manipulation de cours de Bourse ou publicité mensongère contre des salariés de Volkswagen mais aussi ses marques Audi et Porsche, ainsi que Daimler, l’équipementier Bosch et Opel, filiale du français PSA. Mi-octobre, Audi, filiale de Volkswagen a été condamné par la justice allemande à 800 millions d'euros. Ainsi, le « dieselgate » a jusqu’à présent coûté plus de 28 milliards d’euros en rappels de véhicules et procédures judiciaires au géant de l’automobile.

Le gouvernement allemand a également ouvert en mai la voie à des procédures collectives de clients, et un groupe d’associations de consommateurs a déjà annoncé le dépôt d’une requête groupée début novembre.