James Gatto à la sortie de son procès pour pots-de-vin dans le basketball universitaire américain, le 24 octobre à New York. / Brendan McDermid / REUTERS

Un ancien cadre d’Adidas, un consultant de l’équipementier sportif et un apprenti agent de joueurs ont été reconnus coupable mercredi 24 octobre par un tribunal de New York d’avoir participé à un système de dessous de tables dans le Championnat universitaire de basket américain (NCAA). Ces trois hommes essayaient de recruter des joueurs au profit de certaines équipes qui évoluent en NCAA, championnat très populaire aux Etats-Unis.

Après un procès de trois semaines et trois jours de délibérations, la justice a établi que James Gatto, Merl Code et Christian Dawkins avaient versé 100 000 dollars à la famille d’un ancien joueur de l’université de Louisville, Brian Bowen. Ils connaîtront leur peine le 5 mars et risquent entre deux et quatre ans de prison.

Procès d’un système

Ce système, fonctionnant également avec des avantages en nature, permettait à des universités réputées pour leur équipe de basket, comme Kansas, Louisville et North Carolina State, et sous contrat avec Adidas, de recruter les meilleurs espoirs de la balle orange.

Durant le procès, les noms de Dennis Smith Jr, aujourd’hui meneur de Dallas en NBA, et de Deandre Ayton, premier choix de la Draft 2018 qui fait ses débuts dans le championnat nord-américain avec Phoenix, ont notamment été cités comme bénéficiaires de ce système.

Ce procès est le premier visant le fonctionnement souvent décrié du championnat NCAA et plus largement du sport universitaire qui assure aux équipes, universités et entraîneurs des revenus mirobolants grâce aux contrats de partenariat et droits TV, tandis que les joueurs-étudiants ne peuvent pas toucher d’argent.

Adidas a indiqué dans un communiqué adressé à la chaîne de télévision ESPN « avoir coopéré pleinement avec les autorités durant l’enquête et respecter le verdict de la justice ». « Nous nous réjouissons de continuer de travailler avec la NCAA et les autres acteurs de façon constructive afin d’améliorer l’environnement du basket universitaire. Nous avons renforcé nos processus et contrôles internes et restons déterminés à respecter de pratiques éthiques et justes », ajoute le communiqué.

Deux autres procès sont programmés début 2019 mettant en cause cette fois des entraîneurs d’équipes universitaires, accusés d’avoir accepté des dessous-de-table de deux des trois intermédiaires reconnus coupables mercredi.