Un avion de combat F-35, dont s’équipera l’armée de l’air belge. / KAZUHIRO NOGI / AFP

La Belgique a choisi le F-35 du groupe américain Lockheed Martin pour remplacer progressivement, à compter de 2023, sa flotte d’avions de chasse F-16, écartant le Rafale du français Dassault et le Typhoon du consortium européen Eurofighter, a annoncé le gouvernement belge jeudi 25 octobre.

Une série d’achats militaires groupés concerne aussi des drones, des frégates, des chasseurs de mines et des véhicules blindés, pour certains déjà annoncés, du matériel dont la Belgique s’équipe « à la fois dans le cadre de l’OTAN et dans le cadre européen », a précisé le premier ministre Charles Michel, parlant d’« une double démarche ».

Une proposition française mal accueillie

La Belgique avait lancé en mars 2017 une procédure d’achat de 34 avions de combat pour remplacer sa flotte vieillissante d’une cinquantaine de F-16, un achat estimé à 3,6 milliards d’euros.

Les Etats-Unis pour le F-35 et le Royaumie-Uni pour le Typhoon – fabriqué par un consortium intégrant aussi l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne – ont répondu en bonne et due forme à l’appel d’offres formulé d’Etat à Etat. Mais le gouvernement français s’est distingué en proposant « une coopération approfondie » avec l’armée de l’air belge, dépassant la simple fourniture des Rafale, ce qui a été mal accueilli par le ministre de la défense, le nationaliste flamand (N-VA) Steven Vandeput. Le gouvernement belge a notamment reproché à l’offre française de ne pas avoir spécifié de prix pour l’avion proposé.