Jair Bolsonaro, à Rio de Janeiro, le 28 octobre, jour du second tour de l’élection présidentielle qu’il a remportée / LEO CORREA / AP

LREM et les partis de gauche s’alarmaient lundi 29 octobre au matin de l’arrivée au pouvoir du leader d’extrême droite brésilien, Jair Bolsonaro, élu la veille. Celui-ci est le premier président d’extrême droite au Brésil, plus de trente ans après la fin de la dictature.

« Aucune démocratie n’est à l’abri », a réagi sur Twitter la porte-parole de La République en marche, Aurore Bergé, jugeant que face à cela, « les démocrates, les libéraux ont une obligation de résultats ».

A gauche, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a exprimé sur Twitter ses « pensées » pour les Brésiliens « qui voient l’élection d’un xénophobe, homophobe, misogyne, admirateur de la dictature, ennemi des médias, amateur des fake news »« D’un continent à l’autre, d’Orban à Trump, de Salvini à Bolsonaro, la démocratie vacille. Les nationalistes captent et détournent la colère des peuples. Urgence à sortir de nos sentiers battus et réveiller une espérance humaniste », a-t-il ajouté.

Benoit Hamon, fondateur du mouvement Génération.s, a lui estimé sur RFI que « l’ombre du fascisme s’étend dans le monde. » Ajoutant :

Il faut s’y opposer, y résister. Les digues sont fragiles. La gauche ne peut plus être fragile sur ses valeurs, sur ses principes. C’est le cas ici sur la question de l’accueil des migrants notamment.

« Ombre brune »

Pour Eric Coquerel, député La France insoumise, « après avoir éliminé Lula en utilisant une pseudo-justice, le néo-libéralisme a préféré Hitler au Front populaire ».

Le secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts, David Cormand, s’est quant à lui inquiété de « l’ombre brune (qui) s’étend encore ». « Face à elle, le libéralisme et les nationaux-populistes ne sont pas des remparts mais des tremplins. Pour répondre au côté obscur, plus que jamais, le vert est la couleur de l’espoir », a-t-il plaidé.

A l’extrême droite, Marine Le Pen a souhaité dans un tweet « bonne chance au nouveau Président Bolsonaro qui devra redresser la situation économique, sécuritaire et démocratique très compromise du Brésil ».

Élection au Brésil : l'ascension de Jair Bolsonaro
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