La déclaration de Mike Pompeo intervient alors que la question des ventes d’armes à l’Arabie saoudite a rebondi avec le meurtre de Jamal Khashoggi. / ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP

Les Etats-Unis ont appelé mardi 30 octobre à la fin de la guerre au Yémen, demandant notamment que cessent les frappes aériennes de la coalition menée par l’Arabie saoudite. Washington, qui réclame l’ouverture de négociations de paix d’ici 30 jours, estime toutefois toujours que le premier pas doit être fait par les rebelles Houthis soutenus par l’Iran chiite, bête noire commune des Américains et de leurs alliés sunnites saoudiens. Le message a été relayé par le ministre de la défense, Jim Mattis, puis par le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo.

« L’heure est maintenant à la fin des hostilités, ce qui inclut les tirs de missiles et de drones venant de zones contrôlées par les Houthis vers le royaume d’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, a déclaré Mike Pompeo dans un communiqué. Les frappes aériennes de la coalition doivent ensuite cesser dans toutes les zones peuplées du Yémen. »

Jim Mattis a plaidé pour le même enchaînement, appelant « tout le monde » à rejoindre la « table de négociations sur la base d’un cessez-le-feu » qui verrait d’abord un retrait des rebelles Houthis de la frontière avec l’Arabie saoudite, « puis un arrêt des bombardements » de la coalition arabe. « Nous devons faire ça d’ici 30 jours (…) et je pense que l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis sont prêts », a-t-il ajouté.