Un étudiant pendant une coupure d’électricité à Niamey, la capitale du Niger, en juin 2013. / BOUREIMA HAMA / AFP

Une centrale électrique solaire sera mise en service en 2021 à Niamey, qui connaît des pannes chroniques d’approvisionnement, ont annonncé, jeudi 1er novembre, la télévision nigérienne et l’Agence française de développement (AFD, partenaire du Monde Afrique).

Cette centrale sera financée par l’AFD et l’Union européenne (UE) pour un montant total de 18,7 milliards de francs CFA (28,5 millions d’euros), selon les mêmes sources. La convention de financement a été signée mercredi à Niamey par le ministre nigérien des finances, Hassoumi Massoudou, et l’ambassadeur de France au Niger, Marcel Escure, selon la télévision.

La future centrale photovoltaïque, d’une puissance de 20 mégawatts, sera construite près de la capitale et devrait entrer en service en 2021, selon l’AFD. L’entreprise retenue pour les travaux n’a pas été précisée.

Plongée dans le noir

Elle « viendra renforcer l’offre en énergie à Niamey », a salué Alassane Halid, le directeur de la Société nigérienne d’électricité (Nigelec) qui, depuis plusieurs décennies, importe du Nigeria l’essentiel du courant qu’elle distribue. En cas de perturbations dans le pays voisin, Niamey, ville de plus d’un million d’habitants, subit des coupures pouvant durer des journées entières.

Au Niger, le taux d’électrification n’est que de 12 % actuellement d’après la Nigelec, qui veut le porter à 25 % à l’horizon 2021 grâce à d’importants investissements.

L’UE et l’AFD ont par ailleurs annoncé un cofinancement pour la construction d’une centrale électrique hybride (thermique-photovoltaïque), d’un coût de 32 millions d’euros, à Agadez, la grande ville du nord du pays constamment plongée dans le noir. Cette unité de production, d’une capacité de 21 mégawatts, doit satisfaire la demande en énergie d’Agadez, qui compte 145 000 habitants et dont les besoins sont estimés à 8 mégawatts, selon l’UE.

Sa construction pourrait permettre à la ville, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, de connaître un nouvel essor économique et social, après le déclin du tourisme dû aux attaques djihadistes dans le Sahel et, récemment, la chute du flux de migrants en route vers l’Europe pour lesquels elle constituait une étape.