Epandage de pesticides dans un champ à Cassel, dans le nord de la France, le 16 août 2013. / PHILIPPE HUGUEN / AFP

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a pris sa décision, lundi 5 novembre : les pesticides à base de méthamsodium sont désormais interdits en France. Utilisés par les maraîchers et les horticulteurs pour lutter contre les « bioagresseurs », comme les champignons du sol, leur utilisation avait déjà été suspendue jusqu’au 31 janvier 2019 par un arrêté le 25 octobre.

Irritations des yeux, de la peau et des voies respiratoires… Plus de quatre-vingts riverains et professionnels ont été intoxiqués dans le Maine-et-Loire et dans le Finistère, notamment près des cultures de mâche. Ces produits phytopharmaceutiques sont pourtant encore autorisés par l’Union européenne jusqu’en 2022.

Sept cents tonnes par an

Ils servent à nettoyer le sol, généralement en septembre et octobre. Le produit y est enfoui avant la culture. La dose d’emploi est comprise entre 300 et 1 200 litres par hectare, ce qui représente près de 700 tonnes utilisées chaque année en France, explique l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) dans son communiqué.

L’agence rappelle également l’obligation pour les professionnels de déclarer tout effet indésirable lié à l’utilisation de produits phytopharmaceutiques, selon l’article L. 253-8-1 du code rural et de la pêche maritime. Les fabricants ont dix jours pour transmettre leurs observations.