Une jeune femme lesbienne, agressée dans les rues de Toulouse par trois hommes costumés et armés d’une batte lors de la nuit de Halloween, mercredi 31 octobre, a porté plainte pour agression homophobe, a appris l’Agence France-Presse de la police toulousaine.

« La jeune femme a déposé plainte, ont affirmé les forces de l’ordre, jointes par l’AFP. Les investigations sont en cours et l’enquête a été confiée à la sûreté départementale. » Alors qu’elle rentrait d’une soirée mercredi, vers 3 heures du matin, la victime a raconté sur son compte Facebook avoir été suivie par trois individus « sûrement bien éméchés », qui l’ont « insultée » puis passée à tabac. « Coup de poing, coups de pieds, coups de batte », a-t-elle relaté lundi, « rythmés de propos homophobes ».

La jeune femme a expliqué avoir réussi à fuir grâce à son « expérience » de précédentes agressions et ses connaissances en sport de combat, mais fait état, photos à l’appui, de ses blessures : « Traumatisme crânien, suspicion de trois côtes fêlées, lèvre éclatée, hématomes sur la face et le corps. »

Battue « juste parce qu’elle est homosexuelle »

« Les blessures consignées dans la plainte sont conformes à ce qui a circulé sur les réseaux sociaux », a fait savoir la police. Son témoignage a rapidement été relayé par des associations : Urgence Homophobie dénonce ainsi une « agression lesbophobe » et apporte son soutien à la jeune femme, battue « juste parce qu’elle est homosexuelle ».

Le conseiller régional d’Ile-de-France Jean-Luc Roméro s’est également indigné dans un message sur Twitter de l’agression et a interpellé le premier ministre, Edouard Philippe, lui demandant que la « lutte contre les LGBTphobies » soit la grande cause nationale de 2019.

Plusieurs agressions similaires avaient eu lieu ces dernières semaines dans d’autres villes. A Paris, une jeune femme avait aussi reçu un coup de poing le soir de Halloween, entraînant vingt et un jours d’interruption totale de travail, alors qu’elle embrassait sa compagne à un arrêt de bus. A Rouen, une enquête pour agression homophobe, séquestration et extorsion a été ouverte après la violente agression le 27 octobre d’un jeune homme de 34 ans à la sortie d’une boîte de nuit.