Il s’appelle LarvalBot. Ce robot sous-marin va pondre en novembre des centaines de millions de bébés coraux, dans l’espoir de sauver la faune qui forme, sur 2 300 km, la Grande Barrière de corail australienne.

A la suite de pics de chaleurs en 2016 et 2017, la moitié du récif a été décimé. Le « stress thermique » chasse les algues qui vivent dans les tissus du corail, et le privent de 95 % de sa nourriture. On parle alors de « blanchissement » des récifs, le corail finissant par mourir en laissant apparaître son squelette blanc.

LarvalBot a pour mission de repeupler les récifs abîmés, en larguant au-dessus d’eux des larves de coraux. L’opération devrait se dérouler fin novembre à l’occasion de la spectaculaire reproduction annuelle des coraux. Des millions d’œufs seront d’abord collectés et élevés dans des filets jusqu’au stade de larve. Commandés à distance, les LarvalBot se chargeront alors de répartir les larves dans l’océan.

L’expérimentation a été financée grâce à un prix de 190 000 euros attribué par la Great Barrier Reef Foundation. Le grand frère du robot, RangerBot, avait lui été développé pour traquer et tuer une étoile de mer dévoreuse de coraux.