Akayed Ullah était arrivé aux Etats-Unis en 2014 avec un visa de regroupement familial. / Elizabeth Williams / AP

La bombe artisanale était fixée sur son torse, mais n’avait que partiellement explosé. L’homme qui avait tenté de se faire exploser en décembre 2017 dans les couloirs du métro de Times Square a été jugé coupable mardi 6 novembre à New York, au terme d’un procès d’une semaine.

Au nom de l’organisation Etat islamique (EI), Akayed Ullah, 28 ans, originaire du Bangladesh, avait tenté de se faire exploser le 11 décembre à la gare routière de Port Authority, point névralgique de Manhattan. Il n’avait réussi à ne blesser sérieusement que lui-même, mais l’attentat avait fait monter la tension après une attaque fin octobre à la voiture-bélier qui avait tué huit personnes, perpétrée elle aussi par un homme inspiré par l’EI.

La défense a assuré au procès qu’Ullah, qui résidait dans un quartier à forte population bangladaise de Brooklyn, n’avait voulu tuer personne. Mais l’accusation, qui a retracé le parcours d’Akayed Ullah grâce aux caméras de vidéosurveillance, l’a présenté comme le type même du « loup solitaire », décidé à perpétrer des attentats meurtriers, citant à l’appui des messages qu’il avait postés sur les réseaux sociaux avant l’attentat.

Prison à perpétuité encourue

L’enquête avait montré que le jeune homme, arrivé aux Etats-Unis en 2014 avec un visa de regroupement familial, s’y était radicalisé progressivement. Il avait reconnu être inspiré par l’Etat islamique, avoir voulu se venger des frappes américaines contre l’organisation et dénoncer la politique américaine au Moyen-Orient.

« Ullah avait pour sinistre intention de terroriser autant d’innocents que possible », a déclaré le procureur de Manhattan dans un communiqué. La peine sera prononcée le 5 avril. Akayed Ullah encourt la prison à perpétuité.