Donald et Melania Trump à la sortie du Air Force One, à l’aéroport international d’Orly, près de Paris. / SAUL LOEB / AFP

A peine arrivé à Paris, le président américain s’en est pris à son homologue français. Donald Trump a dénoncé, vendredi 9 novembre au soir, les propos « très insultants » prononcés sur la création d’une armée européenne.

« Le président Macron vient de suggérer que l’Europe construise sa propre armée pour se protéger contre les Etats-Unis, la Chine et la Russie », a tweeté M. Trump au moment même où Air Force One atterrissait à l’aéroport international d’Orly. « Très insultant mais peut-être que l’Europe devrait d’abord payer sa part à l’OTAN que les Etats-Unis subventionnent largement ! »

Le rencontre entre les deux dirigeants, prévue samedi matin au palais de l’Elysée, s’annonce d’ores et déjà particulièrement délicate. Il s’agit de la deuxième visite de Donald Trump en France depuis son arrivée à la Maison Blanche, après celle du 14 juillet 2017 qu’il évoque régulièrement avec beaucoup d’enthousiasme.

Un sujet récurrent, mais délicat

Dans son tweet, le président américain faisait semble-t-il référence aux déclarations mardi de M. Macron qui a appelé de ses vœux la création d’une « véritable armée européenne » pour mieux protéger le continent.

« On ne protégera pas les Européens si on ne décide pas d’avoir une vraie armée européenne », a plaidé le président français. Il faut « nous protéger à l’égard de la Chine, de la Russie et même des Etats-Unis ». Il n’existe pour l’heure aucune armée européenne supranationale. Le sujet, récurrent, reste miné car il touche au cœur la souveraineté des Etats-membres.

Au moment de quitter la Maison Blanche, M. Trump avait opté pour un ton nettement plus conciliant. « Cela va être un moment magnifique », avait-il prédit. « Il y aura beaucoup de pays », avait ajouté, assurant que l’annonce de sa présence avait poussé nombre d’autres dirigeants à faire le déplacement. Dimanche, M. Trump participera, en présence d’au moins soixante chefs d’Etat, à une cérémonie au pied de l’Arc de triomphe au cours de laquelle M. Macron prononcera un discours. Au cours du week-end, il se rendra par ailleurs au cimetière américain du Bois-Belleau, dans le département de l’Aisne, ainsi qu’au cimetière américain de Suresnes, en banlieue parisienne.