Le procès de quinze personnes, dont six membres d’une même fratrie, s’est ouvert lundi 12 novembre devant la cour d’assises spéciale de Paris. Ils sont soupçonnés d’être impliqués dans une filière d’acheminement de combattants vers la Syrie et, pour certains d’entre eux, dans un projet d’attentat en 2014 dans la métropole lyonnaise.

Dans le box des accusés ont pris place, côte à côte, Reda, Farida et Karim Bekhaled. Leurs trois frères, Mohamed, Rafik et Farid sont, eux, jugés par défaut : partis combattre en zone irako-syrienne, ils sont toujours recherchés. Au total, huit des quinze accusés font l’objet d’un mandat d’arrêt. Tous sont jugés pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et encourent des peines de vingt ans de réclusion criminelle.

Une accréditation demandée auprès de l’Etat islamique

Reda Bekhaled, personnage central dans ce dossier, a été interpellé en septembre 2014, à Vaulx-en-Velin, dans la banlieue de Lyon. Cet ancien membre du groupuscule islamiste radical Forsane Alizza, dissout en 2012, est accusé d’avoir voulu mener une attaque dans la région de Lyon avec son frère Karim.

Il aurait cherché à obtenir une lettre d’accréditation auprès de l’organisation Etat islamique (EI), qui aurait permis à l’organisation de revendiquer l’attaque. Une kalachnikov avec son chargeur approvisionné de 28 cartouches a été découverte chez lui, et il portait un revolver lors de son interpellation. Les deux frères sont également soupçonnés d’avoir organisé le départ de candidats au djihad en Syrie pour l’EI.

Farida Bekhaled, l’aînée et seule fille de la fratrie, aurait, quant à elle, aidé à financer les activités de ses frères, grâce à une prime de licenciement et à des prêts à la consommation.