Cette photographie nord-coréenne officielle, non datée, montre le président Kim Jong-un inspecter le lancement d’une fusée balistique. / STR / AFP

La Corée du Nord possède au moins treize sites secrets de stockage de missiles balistiques à capacité nucléaire, selon une étude publiée lundi 12 novembre par le Center for Strategic and International Studies (CSIS), un think tank de Washington.

Les chercheurs s’appuient sur des sources au sein du renseignement de plusieurs pays, des déclarations de transfuges nord-coréens, des données accessibles en ligne et des images satellites. S’ils estiment avoir établi avec certitude l’existence de ces treize sites, ils pensent qu’il pourrait en exister jusqu’à vingt.

« Le travail continue, a expliqué au New York Times Victor Cha, responsable du programme de recherche. Tout le monde a peur que Trump accepte un mauvais accord. Ils nous donnent un seul site de tests, ils démantèlent quelques autres sites, et en échange, ils obtiennent un accord de paix. »

Victor Cha a été un temps en lice pour un poste d’ambassadeur, mais n’a finalement pas été nommé, principalement du fait de son désaccord avec l’approche de l’administration Trump sur le dossier coréen.

Bases de stockage

Depuis le sommet qui a réuni, à Singapour, Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, mi-juin, la Corée du Nord a officiellement suspendu son programme nucléaire et ses tirs d’essai. Pyongyang a déjà démantelé un site de lancement et s’est engagé à en faire de même pour le principal complexe nucléaire du pays.

Le CSIS a révélé l’existence d’un site secret situé dans une région montagneuse à moins de 150 km de Séoul, images satellite à l’appui. L’étude précise que ce site, Sakkanmol, est, comme les douze autres, avant tout une base de stockage. Il n’a pas vocation à être utilisé pour un lancement, même si la possibilité existe en cas d’urgence.

Une rencontre entre le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, et le bras droit de Kim Jong-un, Kim Yong-chol, prévue la semaine dernière à New York, a finalement été annulée. Donald Trump a indiqué mercredi qu’il prévoyait une nouvelle rencontre avec le dirigeant nord-coréen début 2019.