Un enfant de trois ans soigné pour une pneumonie sévère dans un hôpital de Kigali, au Rwanda, en 2010. / HO / AFP

C’est la première cause infectieuse de mortalité chez l’enfant. La pneumonie tuera près de onze millions d’enfants de moins de cinq ans d’ici à 2030, si les tendances actuelles se poursuivent, selon une étude réalisée par l’université américaine Johns-Hopkins et l’ONG Save the Children, publiée lundi 12 novembre à l’occasion de la Journée mondiale consacrée à cette infection des poumons.

Sur ce total, 1,7 million de décès pourraient avoir lieu dans seulement deux pays, le Nigeria et l’Inde. Quelque 700 000 enfants pourraient mourir de cette maladie au Pakistan et 635 000 en République démocratique du Congo, ajoutent les experts.

Des actions de prévention possibles

Provoquée par des virus, des bactéries ou des champignons, la pneumonie a causé la mort de 922 000 enfants de moins de cinq ans en 2015 dans le monde. « La prévention est possible grâce à la vaccination, un état nutritionnel satisfaisant et une amélioration des facteurs environnementaux », souligne l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Selon les projections publiées lundi, 4,1 millions d’enfants pourraient être sauvés en mettant en œuvre un ensemble de mesures : augmenter la couverture vaccinale mondiale, assurer un accès aux antibiotiques et améliorer l’alimentation des enfants menacés.

« Il n’y a pas de sommet mondial ou de marche contre la pneumonie. Pourtant, quiconque se préoccupe de la santé des enfants devrait considérer ce fléau qu’on néglige comme une cause prioritaire », a plaidé le responsable de Save the Children, Kevin Watkins, en réclamant une baisse drastique du prix des vaccins.